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Terfanae de Caledon & les siens
Terfanae de Caledon & les siens
  • Terfanae, Elragen , Carcadan , Melhania et les autres...L'entourage de Terfanae est peuplé d'être tous différents...Voici leurs histoires , parfois communes, parfois acceuillant d'autres personnages...
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12 juillet 2006

Kitkatodhil! [Lune 517 Fin 538]

Le griffon volait a vive allure dans le ciel daifenien vers les terres de kitkatodhil.
A présent, on pouvait les percevoir dans le lointain, sous peu, terfanae aterrirait sur ces terres.
Il ralentit alors son vol , fit un virage aigue et descendit en fleche sur les terres.
Terfanae s'agrippait a l'animal, levent fouettait son visage.
Tres vite , l'animal survolait une plage de sable fin , blanc. La mer , de couleur turquoise , etait calme et les petites vagues venait doucement lecher le bord. Les arbres a kitkat se dressaient a la limite du sable.
Le griffon se posa en douceur sur le sable. La dame en descendit et fit deux , trois pas sur le sable, son paquetage sur le dos.
Quate guerriers avaient ete depechés sur ces lieux pour preparer un campement provisoire sur la petite plage.
Pleine d'une bonne humeur de circonstance – elle etait en vacances- elle courut dans sa tente provisoire pour enfiler illico presto son bikini.
« HAAAAAAAAAAA! Le soleil , la mer, le sable.... »
Elle sortit de là , prete a en decoudre avec la creme solaire. A sa ceinture, des armes fatale : Raille Bannes , pareo, pot de creme solaire !
Ha ha! Elle ne se ferait pas avoir cette fois si! Ca non!
Les quatre malheureux geurrier , eux, etaient charger de verifier l'acces a la plage declarer « a terf ! » , et de la cueillette du kitkatodhil.
Ainsi , deux partirent avec des paniers recolter la delicieuse confiserie , et les deux autres tournaient sur les abord du sable , afin de controler les voyageur.
Allongée sur sa serviette, tartinée de creme , les binocles en verres fumés sur le nez, terfanae bronzait.
Soudain, un garde courut vers la dame :
« Madame! MADAME! MADAME! »
Terfanae etait deja allongée sur sa serviette.
« mais y a pas moyen d avoir la paix!!! »
« MADAME! Il faut que je vous dise! »
« Quoi? » elle fit glisser ses lunettes sur le bout de son nez, regardant le garde qui avait osé lui cacher le soleil.
« C'est que...la plage...ben.. »
« Ben quoi? Qu'est ce qu'elle a cette plage??? »
« Ben on a des voisins!!! »
« Allons bon!!!! on sait de qui il s agit??? »
« Heu ben deja, en faisant le marché pour vos repas, on a entendut quelques noms , m'dame.. »
« Haaaaaa!» Terfanae rechaussa ses lunettes et se re allongea.
« Heu ... »
Lachant un soupir, elle se redressa a nouveau, le ton de sa voix montrait son agacement :
« Quoi heuuu????? »
« Ben , afin de preserver vos vacances, il serait p'tre bon que vous preniez contact avec vos voisins , non? »
« Et ca recommence!!!! »

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Terfanae etait allongée sur son hamak tendu entre deux beaux palmiers en pot.
Elle se laissait bercer par le vent doux qui soufflait tranquillement sur sa plage. Le soleil était haut dans le ciel bleu de Kitkatodhil. Les vagues allaient et venaient dans un doux murmure. Les quatres guerriers larbins vaquaient à leurs occupations.
Bref, le calme régnait encore sur cette charmante plage, quand soudainement, brisant ce calme apparant, un espion arriva en courant.
« Madame! Madamemadameee! »
Terfanae souleva son chapeau de paille , enleva la brindille qu'elle mâchouillait, reposa son verre de rhum sur le sable et se redressa, faisant face à l'espion, le regard noir impregné d'une colère montante.
« Qu est ce que t'as à hurler comme un cochon qu on égorge!! »
« Je viens d'avoir le bilan de cette lune passée! »
« Ben c est bien, pas la peine de gueuler! Tu peux venir tranquillement non? 8) »
« Oui m'dame, pardonnez moi, excusez moi, je vous en prie, pardonnez moi .... »
Terfanae l'interrompit :
« Ho ca va! La fermeeeee!!! Bon lis-moi donc le bilan! »
« Heu bien bien..... » L'espion s'assit alors à même le sol , en tailleur et déplia le parchemin qu'il tenait fermement dans sa main.
La dame se rallongea dans son hamak , reposant le chapeau de paille sur ses yeux.
« Alors, vos troupes s'entraînent, tout va bien, l'or ne disparaît pas, les bâtiments sont intacts , personne n'a encore mis le pied sur votre sable , mais on parle de vous dans une rumeur... »
« Hum ...... » L'elfe mordillait de nouveau sa brindille , lassivement.
« Dois je vous la lire? :o » Dit-il hésitant.
« Oui ...si ça t'amuse..... »
« Alors , il est dit..... » L'espion se mit à déglutir et souffla bruyament « textuellement : TERFANAE t'es morte, je t'aime pas, comme beaucoup d'ailleurs, et je souhaite que tu crêves comme moi.... »
La dame sauta hors de son hamak , l'air furieuse que certains ne connaissaient que trop bien.
Elle jeta son chapeau de paille au loin sur le sable, noua son paréo fermement autour de sa taille , ajusta ses Raille Banne correctement sur son nez , et attrapa sa massue qui était planquée dans le pot du palmier.
« Alors, les menaces ça passe encore, mais que l 'on me tutoie alors là, c est la guerre 8) Pour qui se prennent ces sales petits idiots! »
Elle marcha d'un pas décidé vers un de ses ouvriers en batiments :
« Toi , va donner mon ordre au contremaître: on laisse pour le moment le chantier du palace et on me prépare des bâtiments de guerre! On m'a insultée, j y répondrai! 8) »
L'ouvrier , surpris, terrorisé par l'air haineux de la dame, courut à en perdre haleine jusqu'au contremaître porter les nouveaux ordres ; quant à Terfanae , elle partit vers son bungalow. On ne la vit plus pendant un petit moment , à la fin de la journée , elle en sortit.
Vêtue d'un bikini camouflage, massue à sa ceinture , paréo arborant les armes de Caledon , ses lunettes sur le nez, tartinée de crême apres soleil , elle fit réunir les troupes présentes et les fit aligner face à elle.
Elle grimpa sur le rebord d'un pot d'un palmier et entreprit de déclamer son discours :
« VAILLANTS SOLDATS! Aujourd'hui, à l'heure du bilan, on me reporta les dires d'un royaume , son dirigeant aurait prononcé ces mots : « TERFANAE t'es morte, je t'aime pas, comme beaucoup d'ailleurs, et je souhaite que tu crêves comme moi.... » »
voix des troupes : HOOOOOOOOOOOOOOOO !
« Ne nous laissons pas menacer par des petits bougres sans cervelle!Mes amis , soldats ou plutot esclaves : L heure H de la guerre est enfin arrivée! Alors préparez-vous dès maintenant à karnajer en beauté pour la gloire de la horde! »
A ces mots retentit un puissant « KAAAAAAAAAAAAARRRRRRRNNNNNNNNAAAAAAAAJJJJJ » s'élevant des troupes alignées.
Terfanae avait allumé un feu de camp sur sa plage, elle faisait des allers et retours entre les différents postes ou se tenaientt dressé et parfaitement eveillées les troupes de la hordelle qui était alors hors d'elle

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

La lune apparaissait dans le ciel , doucement, elle éclairait la plage de Terfanae de sa couleur pale, se reflétant dans les eaux sombres et calmes de la mer.
Terfanae se tenait toujours près de son feu de camps , l'allure martiale , regardant les alentours .
Son conteur de rumeur ne semblait pas vouloir venir...
Terfanae lâcha un soupir peinée. Elle qui avait mis tant d'efforts pour pouvoir l'accueillir comme il se devait!
Elle s'assit a même le sable , regardant le feu tranquillement.
Son scribe s'approcha nerveusement :
« Madame , voici la lettre qui fut envoyer au sire Arralala ! »
« Montrez moi ca! 8) »
Le scribe lui remit un parchemin :
« Sire Arralala , Mes troupes furent heureuses de l'accueil , comme toutes troupes hordelles se le doivent.
[......]
Ainsi , si vous jugiez bon de baisser le ton , peut etre pourrions nous enfin parlementer au sujet d'un pna. Dame Terfanae de Caledon, Hordelle . »
Terfanae lu la missive , l'air absente, triste de ne point avoir vu son conteur.
Elle plia et scella sa lettre , satisfaite :
« Bon , nous verrons si il y répond... »
« Heu ...Madame? :o »
« Oui? :o »
« On lui a envoyer votre brouillon hier! :o »
« Ha? :d alors...il a répondu? »
« Heuuu non! :o »
« MOUHAHAHAHAHAHAHA! Alors, allons nous dégourdir les jambes! :d aucun pacte ne nous lie avec lui ! :d »
Elle se releva, héla quatre scouts, un page qui traînait par là et deux guerriers qui n'étaient, il faut bien le dire, pas bon a la cueillette !
« Bon vous allez vous dégourdir les pattes un peu! :d »
« Ha , on va en balade? :o » Dit un guerrier .
« Heu en quelque sorte ....:o »
« On va se baigner et manger des mashmallow sur une plage? :) » Dit le second garde.
« Non plus! »
« Ben ...On va faire quoi alors??:o »
« On va chez Arralala , verifier que ses encriers ont de l 'encre! :d » lâcha Terfanae.
La petite troupe s'en alla sur les sentiers sablonneux vers le royaume de Arralala.
Ils arrivèrent alors devant un château d'architecture humaine. Terfanae fit signe a sa petite troupe de se taire.
Elle chuchota :
« Bon , vous.... » S'adressant aux scouts, « Suivez moi! »
Les quatre scouts s'approchèrent en silence.
« Bon , vous voyez ces quatre carrières? Alors, allez voir la bas si il y en a! :d »
Elle se tourna vers le page :
« Bon , toi, tu vas voir du coté des deux églises! »
Le page courut vers les églises , se stoppa net, et regarda autour de lui.
Il vit des troupes de mort vivant lui prêter de l'aide.
« Ha , vous aussi vous cherchez son encre? :o »
« .... »
« Heu bon ben heuu ....allons y ensemble? :o »
« ..... »
Le page les regarda, l air quelque peu intrigué et continua son chemin sans trop vouloir se retourner.
Terfanae regarda ses deux guerriers :
« Bon , vous , vous allez aller vers les deux temples! »
Les deux guerriers s'exécutèrent.....
Terfanae , alors, se redressa et regarda joyeuse, ses troupes hordelles chercher joyeusement la missive qu 'Arralala aurait oublier d'envoyer, et si il y a avait de l encre par là ....

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Texte écrit par Tbo Der Entmanner.

Tbo errait par delà le pavé du sol d'un royaume qui n'était pas le sien.
En effet, une visite de courtoisie est toujours préférable pour aller saluer ses voisins, surtout lorsque leur nom rime avec le fameux tic de Celimbrimbor, lorsque l'on approche des sujets plus glissants...

C'est ainsi que Tbo vint saluer son voisin, qui apparement n'avait point d'acceuil pour un vampire. Il faut dire que passer par dessus les palissades n'étaient peut être pas une bonne idée.

Alors l'équipée nocturne des vampires passèrent les planches de bois, et s'approchèrent. Ils se retrouvèrent derrière une église humaine, décidèrent d'entrer pour vérifier si l'on se prêtait allègrement au troc à l'interieur : quelques coups contre un peu d'or.

En ressortant de l'église, la bande rencontra un page malheureux qui cherchait de l'encre. L'un des vampires, le plus muet et silencieux d'entre eux indiqua l'interieur de l'église, se referant peut être a la quantité non négligeable d'encre rouge qui tachait les murs et les bancs. Enfin, toujours est il qu'ils se dirigeairent vers une autre église, mais n'y trouvèrent pas de prêtre pour faire leur confession. C'est ainsi qu'enervés, ils choisirent de la brûler pour l'héresie que cela representait (bah ouais, une eglise sans confesseur ).

Ils finirent par repartir, saluant le page en repartant, n'ayant pas trouvé d'acceuil, visiblement véxés.

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Texte écrit par le joueur d'Arralala .

Déçu de ne pas avoir vu arrivé Dame Terfanae, à la fin de la journée, je suis allé me repose. Et comme je ne suis pas un ascète, je ne vais pas à l'Eglise ni à la mine la nuit tombée.
Si elle et Tbo Der Entmanner avaient pris la peine de passer par l'auberge, nous aurions pu ripailler et boire tous ensemble.
Mais je dois les remercier car mes hommes ont fait voeux de ne plus boire ni faire la fête, et de se consecrer désormais à ramener les âmes égarées sur le droit chemin.
Visiteurs, ce n'est donc plus du vin (ou du sang) que je tiens à votre disposition, mais de l'eau - attention, elle pourrait être bénite ! - et, au mieux, un crouton de pain sec.

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Terfanae se tenait sur sa plage. Elle revenait de son excursion de la lune précédente au royaume d'Arralala.
Elle remonta le long de la petite plage et regarda la lune pâle qui s'attardait dans l'horizon.
Elle poussa un long soupir , frissonnant à peine sous la fraîcheur nocturne. Se tournant vers son camp,observant le feu de camp et les ombres dansantes, l'elfe esquissa un sourire, avant qu'une douleur aiguë jaillisse de ses tempes.
Dans un cri, elle tomba a genoux dans le sable fin, se tenant la tête entre les mains .
« Qu'est ce qui m'arrive? »
Dans un souffle, elle s'assit sur ses talons , fermant les yeux . La douleur résonnait sur tout son crâne, bientôt la souffrance devint globale.
La respiration saccadée, elle se laissa tomber dans le sable.
La douleur flânait le long de ses tempes, se pressait contre ses yeux, entourait son cerveau , brouillait son ouïe fine, troublait son odorat . Le sang devenait glacial dans ses veines, lui donnant l'impression que des milliers de petites aiguilles se promenaient en son corps.
Se mordant les lèvres, un filet de sang vint couler le long de son menton , et se perdre sur son buste.
Un bruit assourdissant se répercutait dans son esprit, formant une sorte de brouhaha de voix graves.
Ses sens sur-développés par les spécificités de sa race étaient à présent porteurs de cette douleur.
La torture devenait lancinante, enveloppant son corps dans une bulle de souffrance persistante.
Son corps se tordait sous les spasmes de ces tortures infligées par un bourreau invisible.

« ASSEZ! » des larmes de douleur coulèrent le long de ses joues , se répandant sur son visage.
Terfanae se recroquevillait sur le coté , dans le sable froid et fin de sa plage.

Elle murmurait doucement : « Assez, assez, stoppez ca...Qu'est-ce!! je vous en prie! arrêtez cette torture! ».
Lors d'une trêve accordée par son supplice, elle se rassit, ramenant ses genoux contre elle , s'appuyant à un rocher. Elle se balançait dans une sorte d'hystérie d'avant en arrière.
Le parfum des fleurs accrochées en parasites sur la roche devenait entêtant. La chaleur revenue dans les veines de Terfanae ressemblait à une brûlure intense.
L'elfe bleue lâcha un cri , engouffrant son visage dans ses bras, elle se tenait la tête de toutes ses forces.
Les voix devinrent une mélopée de chants sinistres , la douleur devenait plus vive, redescendant dans ses poumons. Chaque inspiration d'air brûlait ses poumons , sa gorge, un goût acide se répandait dans sa bouche. Ses jambes étaient alourdies sous un poids invisible.
Terfanae tomba sur le coté, inconsciente.

Au matin , les hommes de son escorte la trouvèrent allongée sur le sable, toujours sans connaissance, entourée de fleurs mortes , de mousse rocailleuse séchée.
L'un d'eux passa une main sous le cou de la dame, l'autre sous les genoux et la souleva avec aisance .
« Portons-la dans ses appartements! Appelez un médecin! »

Quelques heures plus tard, la dame de Caledon ouvrit les yeux lentement.
Inspirant profondément, elle sentait l'air frais s'engouffrer dans ses poumons, ses yeux lui faisant encore mal mais elle pouvait apercevoir chaque detail le plus pointu de la tenture face a son lit.
Passant une main sur son visage , elle sentit l'humidité de sa sueur.
Elle regarda sa main moite et sentait en elle palpiter cette vie . Une sensation de dégoût lui remonta de l'estomac.
La guerriere s'assit sur le rebord de son lit, tendant une main vers les fleurs qu'elle préférait autrefois , les tulipes bleues.
Effleurant du bout des doigts un pétale, la fleur finit par se fâner presque aussitôt. Au lieu d'un sentiment déplaisant, la vue de cette frêle vie morte sous un seul toucher la ravit. Elle ressentait un plaisir jusqu'alors inconnu. Elle retint un sourire corrompu. Posant ses mains sur sa nuque d'un geste sec , elle se fit craquer les cervicales .
Elle se releva lorsque la porte s'ouvrit :
« Madame!! Que c'est il passé? »

Elle se tourna avec lenteur vers le soldat de son escorte personnelle et dessina un sourire :

« Il a commencé.... »


~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Terfanae attendait la fin des hostilités.
Elle était sur son etalon, le visage posé dans son menton, le coude appuyé sur le pommeau de sa selle.
Elle contemplait ses troupes se battre avec rigueur. L'elfe avait donné l'ordre de ne pas tuer le dernier humain vivant de cette bataille.
Une fois l'ensemble exterminé, un homme vint la chercher :
« Madame, le lieutenant est le seul survivant, nous le tenons... »
L'elfe esquissa un sourire malveillant et descendit de sa monture.
« Conduisez moi à lui. »
Le ton de sa voix était monotone.
Le guerrier s'exécuta et mena la dame au soldat humain, unique survivant de ce combat acharné.
Elle se tenait face a lui, balayant du regard les alentours.
Les cadavres sanguinolents des troupes humaines gisaient sur le sol teinté de rouge pourpre, de certains batiments s'échappait une fumé noire et puante. Les arbres se consumaient dans les flammes allumées par les troupes de la dame de Caledon.
Elle reporta son attention sur le lieutenant humain et s'approcha de lui lentement.
L'homme se redressa :
« Que me voulez vous, elfe? »
Terfanae sourit, penchant la tête sur le coté.
« Voir le dernier survivant des troupes de l'homme qui a osé me menacer... »
« Pourquoi? »
« Pour montrer que l'on ne lance pas de menace envers moi sans en avoir la possibilité. »
Elle parlait calmement s'approchant toujours de l'homme en armure. D'un geste vif, Terfanae lui agrippa les cheveux derrière la tête et lui maintenu le visage face a elle, le forçant a la regarder dans les yeux.
L'homme écarquilla les yeux et la fixa:
« Une elfe n'est pas ainsi! »
Elle se mit a rire:
« Alors comment sont les elfes, humain? »
Bafouillant, il lui rétorqua :
« Ils protègent la vie! »
« En es tu si sûr? » Terfanae esquissa un sourire.
Le lieutenant humain ne répondit rien, se raclant la gorge, il envoya un crachat au visage de l'elfe bleue.
Les hommes de Terfanae vinrent et maintinrent l'homme droit, le soutenant par les bras.
Elle fit enlever l'armure humaine, pendant que du revers de sa main ganté de cuir, elle s'essuya le visage, sans en être pour le moins ennuyée. La guerrière se détourna un instant, un homme de son escorte arrivant en courant, il lui murmura a l'oreille :
« Ma Dame, Elragen est revenu, il vous attend en votre royaume. »
Terfanae fit un geste de la tête, acquiesçant.
Elle se tourna vers le lieutenant, sortie sa bilame de son fourreau et le planta brusquement dans l'abdomen du soldat.
La tête de l'homme roula en arrière en expirant un cri. Elle posa sa main sur l'arrière de son crane, agrippant de nouveau la chevelure de l'agonisant et lui releva la tête vers elle.
Elle le fixait patiemment, un rictus venant relever ses lèvres.
Le sang coulait le long de la bouche de l'homme. Le liquide épais gouttait sur sa chemise et glissait le long de son torse.
La dame de Caledon releva un peu plus ses lèvres.
Elle regarda le bilame enfoncé dans le ventre du lieutenant, tremblant a chaque inspiration de sa victime.
Elle attrapa une dague glissée dans son pare lame, et plantant son regard dans celui de l'humain, elle l'égorgea d'un geste vif et bref, sans une once de culpabilité.
Le sang giclait de la carotide et venait souiller le bras de Terfanae. Elle maintenait la tête du malheureux face a elle, recevant une éclaboussure au visage.
Son regard brillait d'une certaine malice.
Elle contemplait dans les yeux de sa victime chaque étincelle de vie qui s'éteignait. Terfanae découvrait a cet instant un plaisir inédit. Le sang s'extirpait lentement a présent de ce corps, et venait former une flaque au pied de la guerriere.
Elle lâcha la tête de l'homme qui roula telle une masse sur ses épaules, elle essuya sa dague contre le cuir de ses jambières et la replaça dans son pare lame.
Après avoir extirpé son bilame du ventre du cadavre, après l'avoir replacé dans son fourreau sans même en essuyer le sang, elle se détourna vers son etalon, ordonnant a ses hommes :
« Brûlez les cadavres. »
Terfanae continua son chemin et remonta en selle d'un bond sans se retourner.
Elle redescendit de la colline au grand galop après que le brasier fut allumé. La guerriere regarda le cadavre du lieutenant gisant au sol, contre les sabots noirs d'Alak. Son cheval renâclait, grattant la terre de son sabot, relevant par a coup l encolure, nerveusement. Terfanae hocha la tête et fixa dans son esprit l'image de ce soldat qui était sans doute valeureux, mais trop confiant. Le cadavre baignait dans son sang. Nul soldat elfe ne l'avait déplacé.
Elle releva les lèvres en un sourire sombre et inspira profondément de satisfaction.
Terfanae donna l'ordre de brûler le dernier cadavre, la carcasse du lieutenant. Les hommes lancèrent le corp à present inerte dans les flammes.
La dame resta là, sortant de sa besace une étoffe de soie qu'elle plaqua sur son visage, elle contemplait ce sinistre et macabre spectacle. Elle retira ses gants souillés du crachat et les lanca dans les flammes.

Elle resta un moment immobile, telle une statue de marbre, devant ce feu, ce sabbat, les yeux plantés dans le cadavre brûlant du dernier soldat tué sur ce champ de bataille. Ses pensées allaient et venaient entre Elragen qui l'attendait - peut être... peut être avait il trouvé? - et ce spectacle dont la vue la parcourait d'un plaisir sanguinaire.
Peu a peu, le brasier devint tas de centre et d'os blanchis.
Elle se rassit sur sa selle plus droite, et tirant sur les rênes, elle dirigea son etalon vers son château...
Sans plus se retourner, elle partit au grand galop vers d'autres affaires...



Elragen tapotait nerveusement le dessus d'un objet enveloppé dans une étoffe noire. On pouvait discerner un manuscrit sous le tissu tendu.
Terfanae entra sur sa plage.
Les bungalows avaient été détruits, on utilisait leur bois pour finir la construction du château, a present, les vacances semblaient ne plus du tout être au menu du jour.
En selle, elle avançait lentement vers le palais qui prenait forme chaque jour un peu plus. Alak tapait lourdement ses sabots sur le sol sablonneux.
Terfanae descendit de selle avec souplesse et avança vers l'entrée de son refuge. Un homme, semblait-il un servant, arriva bien vite, lui posant sur les épaules un cape ourlée de fourrure blanche.
Son loup Perthro arriva a ses pieds.
La dame entra dans le hall et parcourut la salle des yeux. Elle semblait lasse et son visage glaciale ne conviait que peu a la conversation.
Elle fut interpellée bien vite par un scribe, venant lui murmurer a l'oreille :
« Elragen est dans votre bureau, il vous attend, et m'envoit vous dire que c'est de la plus haute importance! »
Terfanae hocha de la tête, ne s'abaissant pas même a regarder son interlocuteur.
Elle grimpa les escaliers quatre a quatre...

Voilà un moment, dans une missive, Elragen reçut un ordre étrange de Terfanae :
« Elragen, retrouve le manuscrit sacré, le manuscrit d'Hergoshyr. Je crois que cette mission sera la plus importante de toutes celles que j'ai pu te confier! Fait vite! Il commence... ».
Elragen avait été fort surpris, ne s'attendant pas a de tels écrits de la part de sa maîtresse. Elle venait de partir en vacances, et tout semblait prendre un chemin tranquille.
Il avait parcouru bien des endroits depuis la retraite de Terfanae vers Caledon, bien des continents, bien des cryptes et terres sacrés....Mais il avait finit par trouver ce livre si important et chargé d'énergie.
Il était nerveux, il savait que c'était là le plus important de tout les livres et autres artefacts que Terfanae lui avait demandé.
La voici, et lui, la regardant, il ne voyait plus la même personne, les traits était tendus, les yeux éclaircis, autrefois blanc, aujourd'hui, toujours, mais une lueur étrange émanaient d'eux. Sa peau était plus claire, plus livide, ses cheveux... Les cheveux bleus, si beaux, avaient retrouvés un mouvement quasi surnaturelle.
Il se leva, serrant contre lui ce paquet si précieux, et s'approcha de la dame.
Elragen plissa les yeux et vit une traînée de sang séché sur la joue de la femme. Il esquissa un sourire, comprenant jusqu'à quel point tout avait progressé.
« Madame....J'ai votre trésor! »
Terfanae lui fit signe de se taire, se tourna vers une vasque, versa de l'eau pure et aspergea son visage. Elle attrapa une étoffe blanche, immaculée et s'essuya soigneusement.
Elle regarda ses mains et ressentit une sorte de dégoût pour ce sang qu'elle sentait encore jaillir dans ses veines. L'eau glacée engourdissait ses doigts effilés.
La dame releva les yeux vers Elragen, attrapant un ruban noir sur le bureau et s'assit.
L'intendant ne savait s'il devait la laisser, ou bien poursuivre ce qui allait dire...
Terfanae ramena ses cheveux en une natte et la noua de ce ruban de soie.

« Je t'écoute Elragen. » Dit elle calmement.

L'elfe sourit, passa sa main dans ses cheveux dressé en une crete noire et tendit le paquet a la dame.

« He bien, j ai trouvé ce fameux livre! » ses yeux brillaient de fierté « j'ai trouvé le livre d'Hergoshyr! »
Il soupira, comme soulagé d'un lourd fardeau, tandis que le paquet changeait de main.
Terfanae sourit, d'un sourire pernicieux, le regard brillant de malice et de desseins funestes.
Elle étouffa un rire nerveux. Un rire démentiel.



« Je me suis permis d'écouter le prêtre qui le tenait...qui le gardait précieusement... »
« L'écouter? » Terfanae eut un rire fou « pourquoi écouter un futur cadavre?? »
Elragen hocha la tête :
« J ai pu savoir le nom de celui qui pourra le plus vous aider dans cette... dans cette quête d'Hergoshyr. Il s'agit de Morrdred... »

Terfanae stoppa net son rire: « Morrdred dis tu? Morrdred Syphonn? »

L'intendant sourit et souffla : « Oui... Morrdred. »

Terfanae arracha l'étoffe nerveusement et la posa sur le bureau. Elle regarda la couverture, et serra le livre dans ses mains. Sa poitrine se soulevait par saccade. La mâchoire crispée empêcha un rire macabre de s'échapper.
Elle resta ainsi un long moment, riant intérieurement de ce destin curieux.
Elragen la considera un instant et se leva.
« Que dois je faire a present? »

Terfanae retrouva étrangement son calme plantant son regard glacial dans celui de son intendant...
Le silence prit place un moment...

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« Morrdred le déchu , hum.... » répéta-t-elle.
Elle se tourna vers son interlocuteur, les yeux brillants d'une certaine malice. Elle sourit, l'air emprunté, faussement doux, contrastait aujourd'hui étrangement avec son regard. Elle se pencha sur le manuscrit qu'on lui remit, et l attrapa doucement .Elle se leva, contourna Elragen et sortie de la salle, répétant cette phrase.
« Elragen...Trouve moi-cette adresse! » sèchement,elle referma la porte et longea le long couloir la menant dans une petite cour intérieure.

La cour pavée de marbre était bordée d'arches sculptées. La fontaine , en son milieu était vidée de son eau, la pourriture verdâtre ornait le fond du bassin de marbre . Les plantes mouraient lamentablement dans leurs pots.
L'elfe bleue entra dans la petite cour, ralentissant sa marche , elle vint s'asseoir sur le rebord de la vasque.
Elle tenait contre elle le manuscrit si précieux qui venait de lui être ramené. Elle baissa la tête regardant le fond. Elle glissa une main et effleura de ses doigts effilés la pourriture odorante.
Elle eut un léger ricanement retenu.
« Nous y voilà ...alors? »

Elle resta là , semblant perdue dans un monde autre,hors du temps , hors de cet espace. Machinalement ,elle se balançait d'avant en arrière , les mouvements étaient presque imperceptibles, elle tenait contre son buste ce livre lourd relié de cuir. Un violent coup de vent vint balayer brusquement ses cheveux. Elle leva les yeux vers le ciel . Il était obscurci. La nuit était là, la brume recouvrait le sol du cloître. Le vent parsemait les alentours d’un murmure funebre. La dame se redressa lentement,tendit l'oreille a cette rumeur sombre; immobile telle les statues qui parcourait la cour. Elle hocha la tête ,on eut dit qu'elle suivait, écoutait cette melodie sinistre. La dame sautilla légèrement , éclatant d'un rire démentiel.
Elle entendait cette melodie dans ce vent frai.
Elle savait.... Elle riait , encore et encore.

Elragen regardait par la fenêtre de ses appartements le petit jardin mort. Il plissa les yeux et fixait la scène qui se déroulait au milieu de cette nature pourrie. Il souffla, passant une main sur son visage, ses yeux froids trahissait sa fatigue. Il n'avait pas cessé de travailler jusqu'à present et voilà que sa maîtresse lui demandait quasiment l'impossible : retrouver quelqu'un qui avait bel et bien disparut depuis une trentaine de lunes,qui n'avait pas laissé d'adresse , qui n avait pas donné signe de ... vie.
Il sorti de ses pensées, s'y forcant presque et observa de nouveau l'elfe de Caledon.
Il la voyait rire aux eclats telle une demente. Un frisson lui parcourait la peau. Il la connaissait assez pour imaginer la suite ... Cela faisait quelques temps que sa maîtresse n'etait plus la même . Quelque chose avait fondamentalement changé en elle. Il l avait toujours connue ainsi , changeante. Mais cette fois , rien n'était pareil . Il soupira, il n'avait plus d autre choix. Il n avait de toute facon que cela a faire :trouver l'adresse, ou alors , il se verrait contraint d'abandonner son poste d'intendant.
Il dessina un sourire sur ses levres : « abandonner mon poste? » il fut pris d'un léger et bref rire « je commence a peine a comprendre! »
Il se détourna de la fenetre , regarda sa pièce et tira l'épais rideau de soie bleu nuit.Il souffla sur sa lanterne et alla se coucher sur son lit. Il n'arriverait à rien sans repos....Il avait besoin de repos.
L'elfe a la chevelure bleue leva les yeux vers la fenêtre à present voilée.
Le mouvement avait attiré son regard. Elle retrouva sa froideur et son calme. Elle esquissa un mince sourire.Elle pianota sur la couverture de son manuscrit et se détourna avec lenteur.
Arrivée dans son bureau, la dame se glissa sur son fauteuil , posa le livre face à elle et se mit a l'étudier...

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Texte écrit conjointement avec le joueur de Tbo Der Entmanner.

Les pages glissaient entre ses doigts a vive allure, les chapitres défilaient, quand soudain, l'elfe bleue se redressa, posant ses deux mains de chaque coté du livre :
« Enfin ce que je cherche! J ai enfin trouver l'origine!!Je n en attendais pas moins de ce trésor! »
Elle s'esclaffa, caressant la page avec douceur... Elle ferma les yeux...
... Pour ne plus jamais voire de la même maniere...
Lorsqu'elle se réveilla, assise face a ce manuscrit, elle relut les mots qu'elle avait laissé face au jour :

Elle qui est condamnée à errer
Seule sur cette terre, pour l'éternité
Sa vie ne trouve de sens
Que dans la mort qu'elle dispense

Elle sourit, sent son coeur se gonfler d'une haine inhumaine, expire un souffle de plaisir et passe une main sur son visage.
De qui parlait donc ces mots? Le manuscrit portait un titre... Ce titre est ancré dans le cuir en lettre d'or, le nom même étonnait lorsqu'on le lisait, mais à la vérité, tout ceci donnait un sens a ce qu'elle vivait, aux nouvelles sensations que l'elfe bleue découvrait.
Elle sourit et rit. Ce même rire démentiel gonflait sa poitrine, ses lèvres se retroussaient en un nouveau rictus des plus étranges, des plus pervertis. Elle regarda ses mains, sa peau bleue devenait encore plus livide, ses ongles trouvaient un nouvel éclat, un étrange éclat.
Elle rejeta la tête vers l'arrière, envoyant ses long cheveux contre son dos jusqu'aux reins. Une mèche bleue descendait le long de son buste, et glissait sur sa cuisse. Ses cheveux si longs trouvaient un mouvement nouveau. Une souplesse étrange.
Ses yeux finissaient par y voir mieux, plus clair, plus précisément son environnement. Le changement était là, irrefutable et malveillant.
Elle se leva, se regardant dans le miroir, en attente d’un nouveau signe de lui…

La nuit de la lune 531 était sur le point de voiler le soleil de cette chaude journée.
Terfanae glissa sur sa selle, tenant fermement les rênes de son etalon. Elle les accrochat au pommeau de son siege et resserra sa ceinture d’armes.
Elle repris les longes en main et leva les yeux sur la troupes de soldats qui se tenait devant elle.
Elle rehaussa son visage d’un sourire. Parlant pour elle-même.
« Bien, ils sont prets. On va pouvoir y aller… »
Elle fit signe a son lieutenant de donner l’ordre d’avancer et fit detaler son cheval au galop, par une simple pression des talons.
Elle avait fait reunir des scouts et des danseurs de guerre. Ils la suivaient a present vers le royaume d’Alfred Sauk.
Les danseurs de guerre l’etonnaient toujours par leur grace, elle aimait les voir se mouvoir et combattre … Terfanae etaient impatiente quant a l’issue de ce combat.
Elle en avait assez de la suffisance de cet etre. Il était temps…

De son coté, le sire Tbo preparait sa soirée …

{retour en arriere, sur le château du sire Tbo….

Les plans étaient là, devant moi. Je les prenais, les arrangeais, puis, l’envie me prenait de les revoirs, de revigorer le tout. J’attrapais parmis la paperasse le rapport du dernier tour, indiquant que tout ne s’était pas passé comme prévu : Sauk n’était finalement pas parti avec nous. Dommage, s’il n’aurait pas fait cela, je n’aurait pas été obligé d’accompagner Terfanae dans son attaque sur son royaume, mais qu’importe. Une trahison reste une trahison, même cachée.

Je tourne mes yeux sur l’ouverture dans le mur, que l’on appelle communément fenêtre, mais, qui, en réalité, n’était qu’un trou dont les bords étaient cerclés de pierres mieux taillées. La vue était belle : une forêt drue, sans réel point distinct. Tout ce qu’il y a de plus bête, derrière des remparts renforçant une fosse emplie de pics.

« …la prochaine fois, je prends un manoir, et pas un vulgaire bastion… »

Je me retournais, regarda une dernière fois la table en bois toute bête, puis la porte, et m’avança vers elle.
J’en avais assez d’attendre.
[ … ]
Ils étaient tous là, devant moi. Je me trouvais au balcon de la façade du bastion. Il avait au moins cet avantage là. Chacun d’eux était fier, habillé du même cuir noir, du même emblème des Stryges, et chacun me regardait, avec respect, non pas d’admiration, mais du respect, celui qu’on doit à son chef, même si on le considère comme pareil à nous, venant du même berceau, celui de l’illusion, de la transfiguration.
J’ouvrais la bouche :
« Mes frères ! Il est temps. Si je vous ai tous fait venir sur ce continent, ce n’est pas pour attendre, mais bel et bien pour COMBATTRE ! »

A mes mots, tous rugirent.
« Cette lune, nous allons trahir un traître ! Il tente de s’accaparer des informations sur notre ancien ordre, les commandeurs, alors qu’il appartient à la Morria ! Ceux-ci s’amusent à nous blâmer, dans notre dos, sur notre ancienne appartenance, alors qu’ils ne sont pas capables de venir le faire en face. Ils s’amusent à médire, mais ne nous acceptent pas dans leur sein, pour que nous leur répondions ! Les Morriens nous on définitivement déçus ! Seule Drusila reste, à mes yeux, quelqu’un de valeur dans tout cela ! »
Brouhaha.
« ALLONS NOUS LAISSER CELA SE FAIRE ? »
Cris, apparemment, négation.
« LA GUERRE, ALLONS LA FAIRE CHEZ LE TRAITRE ! ALLEZ Y MES FRERES ! »
Cris, rugissements.
Je suis fier de moi. Tous partent. Tous prennent leurs épées, ou encore leurs dagues. Pour ma part, mon épée bâtarde est déjà ceinte. Mon armure noire luit légèrement à la lune dans un reflet violacé. Je lève mes yeux, apercevant ainsi les corbeaux, messages de mon royaume, voletant au travers de la nuit, cachant parfois quelques rayons lunaires.
J’attrape la rambarde, puis, d’un bond, je la saute, et descend toute la muraille en chute libre. Je me rattrape au sol, amortissant tant que je le peux la descente en pliant les genoux, puis en posant ma main, arquant le coude également. Je relève la tête, et court avec mes troupes en dehors des remparts, vers le royaume de Sauk…

[ … ]

Après avoir couru plusieurs heures d’affilées, tous les vampires étaient arrivés non loin de leur destination, à quelques lieux de là. Ils s’arrêtèrent, essoufflés, et regardèrent leur chef s’avancer en marchant.

La procession était magnifique. Pas une torche, le pas leste, mais d’allure moyenne, sans bruit mis à part un léger bruissement d’herbes. Plus loin, Tbo pris la décision de ne pas emprunter la colline, ne cherchant pas à donner de l’élan à ses troupes, mais plutôt à les montrer, faire étalage de la fierté de sa race d’adoption.
Ils arrivèrent donc en contrebas de la colline, en face des remparts du royaume de Sauk qui s'étendaient devant eux, à un kilomètre.
Le chef des Stryges leva la tête, apercevant la lune, quelques nuages passant parfois devant.
Le calme. Le vent, sa brise légère amenant la rumeur de quelques paroles, de quelques bruits d’armures, de lames dans leurs fourreaux, jouant dans l’espace faible qu’elles n’occupent pas.
« Terfanae… »
Elle était là, grande, sur son étalon, ses scouts et ses Danseurs de Guerre étaient avec elle. Oh, ils étaient très largement moins nombreux que les factions de vampires, mais étaient de même prestance, voir, de plus grande éloquence par le courage qu’ils montraient, face à la rage et la détermination vampirique.
La Dame de Caledon s’approcha, salua le vampire. Il lui répondit par un sourire, puis lui dit qu’ils étaient tous prêt. L’elfe bleue remonta au haut de la colline, rejoindre ses troupes.
Tbo sorti son épée du fourreau, sa lame foncée tournait au bordeaux, rougie par le sang, et les reflets lui affublaient un caractère magique. Mais point, ce ne fût là qu’une épée que l’on pourrait qualifier de décorative, si point n’était le fait qu’elle servait allègrement son seigneur au combat, douée d’une résistance incroyable.
Il la leva, sonnant l’assaut des vampires. Les factions dévalèrent, Tbo, d’un geste du bras, tout en courant, indiqua à deux d’entres elles de se diriger vers l’entrée, tandis que deux autres se dirigeaient vers les remparts eux même. Des vampires jetèrent des lances dans les remparts, qui, pour la plupart, s’encastrèrent directement entre les pierres. La première faction, celle du maître Stryge, arriva au pied du mur, et tous sautèrent, s’aidant des lances pour se hisser, rebondir, et planter une dague dans le mortier, permettant un nouvel appui, montant rapidement, lestement, agilement les murailles, arrivant en haut, lorsque les gardiens venaient à peine de monter les escalier. Tbo était des premiers à passer le petit muret final. Son épée s’abatis directement dans l’épaule d’un gardien, mais celui-ci était doté d’une solide armure, et ne fit que tituber un moment. Il se rua sur le vampire, à corps perdu. Une esquive, une pirouette sur le côté, tout bêtement, et un coup dans la nuque, faisant valser le gardien de l’autre côté du muret. Mais d’autres arrivaient déjà en haut des escaliers. Le vampire jeta un œil sur l’entrée du royaume, qui devait être la place forte des combats : elle était submergée, et même l’elfe bleue faisait partie de la mêlée.

{retour sur les troupes de Terfanae…)

Arrivée sur les hauteurs d’une colline surplombant le royaume du necromantien, elle fit un petit geste de la main, ordonnant a ses troupes de ce stopper.
Elle descenda de selle, donnant une legere tape sur la croupe d’Alak qui partit un peu plus en contre bas, a l’abris.
Elle se tourna vers ses troupes tapies dans l’ombre de la nuit.
Terfanae regarda sur les cotés et vit le sire Tbo der Entmanner s’avancer avec ses morts vivants.
Elle esquissa un sourire, et sans un bruit, vint se presenter devant lui.
« Bonsoir sire Tbo … »
Apres un rapide entretient, la dame de Caledon savait pourquoi tbo était present. Il considérait l’absence du sire Sauk a un combat comme une traitrise.
Elle regarda de l’autre coté et vit son allié, Zartanaboque.
La guerriere retourna aupres de ses troupes. Elle etouffa un vague soupir, le combat serait rapide, vu le nombre de troupes presentes. L’elfe haussa imperceptiblement les epaules en reponse a ses pensées.
Elle se fit glisser sur les contre bats de la colline ou ses hommes attendaient les ordres .
Elle attendait le signal des deux autres seigneurs pour envoyer ses troupes.
L’ordre fut donner, et le combat eut lieu.

Rapide et sans appel.
Les troupes alliées contre Sauk descendirent les pentes ardues vers les remparts du vampire dans un grand bruit de fer.
Du haut de la colline, Terfanae obervait ses troupes, s’attardant sur la grace de ses danseurs de guerre. Elle soupira lourdement, avant de sortir ses lames et de descendre tranquillement vers les troupes ennemies.
Arrivée a mi chemin, elle accelera le pas, courant presque, l’épée a hauteur de gorge.
Elle se ruat dans la bataille, en compagnie de ses hommes.
Les cris montaient des blessés et agonisant. Le bruit des lames s’entrechoquants resonnait dans la nuit, entre les rempart de Sauk.
Terfanae entra dans le château, cherchant en vain le seigneur de ces lieux.
Le sire Sauk avait finit par ceder et partir du continent, quant a ses troupes, toutes avaient été exterminer.
Terfanae se tenait au milieu des cadavres des combattants.
Rengainant son épée dans son fourreau, elle marchait a travers les corps inertes gisants sur le champ de bataille.
La lune était lumineuse dans ce ciel noir, quelques nuages s’amoncellaient au dessus de sa tête. L’elfe bleue apercut son bilame, un tresort inestimable a ses yeux…Elle s’avancat, l’arrachat du ventre du mort et le replaca a sa ceinture.
Elle regardait les troupes de ses alliés dans ce combat se reunir autour de leur seigneur respectif.

{recadrement sur le sire Tbo...)

La suite parait confuse. Eclats de fer, sang, coups, l’avantage était aux vampires. Du haut des remparts, tous leur était permit, d’autant plus que combattre sur de minces marches n’était pas aisé, et que les vampires sont d’origine agile et puissante… Mais bientôt, l’heure était au pillage, incendie, vol, pas de viol, le Stryge dégoûtait cela, mais on faisait captives les femmes, pour les renvoyer par après en radeau, si elles ne voulaient pas devenir vampires – ce qui était généralement le cas.

[ … ]

Je buvais encore dans le dernier ennemi, quand un de mes frères arriva pour me féliciter.
Je lâchais le corps, qui tomba comme une masse, levais les yeux sur lui, lui souris, le menton dégoulinant de sang :
« Cette bataille, je ne l’ai pas gagné, nous l’avons gagnée. Nous n’avons eût qu’un assaut à mener, et nous avons bien agit, la diversion était parfaite, et l’éparse de ses forces dominées. Oui, bataille facile s’il en est. Les Morriens, seuls, ne valent vraiment rien, preuve en est que même s’il nous a volé nos pillages précédents, il n’a rien pu faire contre nous tous, pas de défenses, rien. »
Il me sourit également, puis reparti. Je levais les yeux au ciel, la lune était encore là. Elle me semblait si clair, si belle. Le nouvel afflux de sang dans ma gorge me vivifiait. Mes sens me semblaient des armes, mes armes me semblaient des sens : il m’étais tout naturel de les utiliser, mais tellement dangereux contre autrui.
J’ouvrais la bouche, inspirais une fois, deux fois, puis criait.
Tous les vampires s’arrêtèrent. Peut être toutes les personnes qui étaient en train de piller. Ma voix me semblait également étrange à moi-même, comme si des milliers d’être criaient en même temps, comme si des milliers de voix se superposaient, comme si elles criaient pour moi. Puis vint leur tour, tous le monde levait les armes, criant la victoire. Une victoire belle sur un traître, un agent double qui ne savait pas quoi faire.

You’re Blood Is Mine. Let Me Kiss You.

{de retour sur l’elfe bleue (et non pas lunaire) …)

Elle n’avait eut a deplorer que la perte de quatre scouts.
Terfanae ordonna a un petit groupe des siens de retrouver les cadavres et de les incinerer comme la tradition de Caledon le veut. Elle remonta en selle et repartie vers ses terres, sans plus un regard vers les ruines du royaume de Sauk. Le soleil dispersait ses rayons chauds sur la plage de Terfanae. L’elfe regarda en direction de l’horizon, apercevant un navire en partance vers d’autre terre ? Elle secoua legerement la tête et alla dans le hall de son château. La guerriere s’avanca dans sa chambre. Tirant les epais rideaux, elle alluma sa chandelle et s’approcha de son miroir. Effleurant du bout des doigts la surface lisse, elle attendait encore un nouveau signe…
Elle se regarda, vit le sang séché souiller son visage, son pourpoing.
Elle se detourna, se lava et enfin, prit un repos merité.

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Cette lune 532 allait être une lune d’exception….
L’elfe ne le savait pas encore.
On vint taper a sa porte .

BOUM BOUM BOUM !

Elle se reveilla en sursaut, attrapa son épée pendue dans son fourreau au-dessus du lit. Regardant la pièce autour d’elle , l’elfe inspira et souffla legerement, reposant l’arme sur son lit et enfila une chemise.
Ouvrant la porte, un scribe vint lui faire part d’une arrivée d’exception mais aussi que ses troupes etaient pretes.
Terfanae le remercia sechement, et retourna dans sa chambre. Elle alla passer un coup d’eau fraiche sur son visage, ses nuits etaient agitées depuis quelques temps…. Mais cela devrait bien passer…
Enfilant des vetements propres, replacant sa ceinture, elle regarda par sa fenetre, soulevant un pan de rideau.
La plupart de ses troupes etaient reunit devant les murs du château, en armes et armures , prets au depart.
Elle chaussa ses lourdes bottes tout en clopinant jusque dans le hall . Terfanae jeta un rapide coup d’œil vers le salon et apercut une silhouette encapuchonnée , assise confortablement.
Elle n’avait nul temps , elle irait d’abord donner les ordres a ses troupes.
Sortant dans la fraiche nuit, en chemise, pourpoing, et armée, elle fut surprise du silence qui planait.
Les troupes de Caledon avaient eu vent de l’ennemis contre lequel ils allaient se battre ce soir.
On entendait murmurer parmis les rangs « 150 forgeronts…. » « Mais non…tu dis n’importe quoi !! » « Ha ouai ? ben on verra j’t’dis moi ! »

Quand la dame grimpa sur la petite estrade amenagée, le silence était pesant.
« Fiers guerriers de Caledon ! »
La voix glacial de la dame resonnait sur la plage. On entendait plus un bruit, plus un souffle , juste cette voix etrange et mysterieuse, pleine d’une etrange force.
Terfanae observa un instant ses soldats. Devant elle se tenait ses scouts, danseurs de guerre et un nombre de gardiens, de pages (sic ! ) , et quelques elementaires.
« Aujourd’hui , cette nuit même, un tournant dans notre conquête sera marqué. Si nous ne remportons pas cette victoire, nous n’aurons plus qu’à repartir de zero !
Peut etre qu’un grand nombre d’entre vous ne reviendrons pas ici , mais à ceux-ci , je leur promets une fin honorable ! digne des grands chefs de guerre de Caledon ! Je leur promets que la mémoire de chacun sera honorée de l’empreinte qu’ils auront de vous !
Battez vous fierement , et courageusement !
Pour vous ! Pour Caledon ! POUR LA HORDE, KAAAAAAAAARRRRNAAAAAAAAAAJJJJJJJJJJJJJJJ »
Les rangs reprirent le cri, et dans les alentours, le « karnaj » hordeux résonnait, planait , était emporté jusqu’aux troupes du sire Papy Guillou .

L’ordre fut donné, les troupes hordelles partirent vers les mines du nain.

Terfanae les regardait partir à vive allure, remplies du courage hordeux , hurlant Karnaj ….
Elle sentit une main se poser sur son épaule. Surprise, la dame se retourna . L’elfe souffla , l’etre encapuchonné l’avait rejointe sur son estrade.
L’homme abaissa sa capuche.
Terfanae posa une main sur sa bouche, puis esquissa un sourire.
« Magnus….je suis contente de te voir ! »

La nuit venait de nouveau de s’abattre sur ce continent en proie a une guerre etrange.

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Texte écrit par le joueur de Magnus Von Wasmeier.

Magnus ne dit rien , regardant sa moitié avec un sourire triste avant de l embrasser et de la prendre dans ses bras . Il regarda autour de lui les fortifications , puis porta son attention sur l armée , prête à se battre , motivée par les paroles charismatiques de la femme de sa vie ...
_ « Toujours la guerre , le sang , la mort, » Magnus caressa le ventre de terfanae, « n’oublie pas que tu portes la vie en toi . »

_ « Je ne l’oublie pas Magnus… Je le sais fort bien . Mais je ne puis me restreindre au combat..J’avoue aimer cela.. »

Le vampire laissa echapper un soupire evocateur , il avait cotoyé la mort et les combats bien trop souvent pour continuer de les apprécier ...

Magnus se dirigea dans les appartements de la Dame de Caledon , posa sa main sur la table de la piece principale , là ou était débouchonnée un bouteille de liqueur à moitié entammée ...

_ ¸.·*¨) (¸.·´ (¸.·´ .·´ (´¸.·*´¯`*·->

D’une simple formule , la bouteille d’alcool devint un bol emplit de chocolat chaud au lait avec deux croissants ..

_ « Magnus !! Pourquoi Diantre , te sens tu obligé de m’empêcher de boire !!! »

Magnus se contenta de sourire , en fixant le ventre de sa femme , la regarda avec un air coquin.

_ « Mais il y a encore une chose que j’aimerai faire.. »

Avec douceur magnus attrapa par le bras l’elfe bleue , et d un geste puissant , la souleva et la portant dans ses bras la conduisit dans sa chambre ...

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Kitkatodhil.
Une rage, sa rage. Une lame serpentine en main, son ventre.
Elle a finit par eliminer presque tout ses adversaires. Elle jette un coup d’œil vers l’interieur des terres. Ses terres qui seraient a elle d’ici deux ou trois lunes….
La rage envahit son être, la colere, la haine … ? ..
De toutes ses forces, de toute sa haine , elle plante son arme dans son ventre.
Apres quelques instants d’efforts, de douleur , de crispation, elle tombe sur le sable , inerte.
Il fait froid, elle frissonne , autour d’elle tout n’est que vapeur et brume. Tout n’est que vague. Sous ses pas, le sol ressemble a de l’eau. Elle croit marcher sur une nebulosité.
Elle fait quelques pas , lentement, en avant… Ou est elle ? ….Elle plisse les yeux et distingue des silhouettes dans le lointain. Longues et minces. Noires. Elle regarde vers le ciel…Une sorte de nuit infinie s’etend au dessus de sa tête…
Portant une main a son ventre, elle touche là ou la plaie devrait etre beante. Abaissant les yeux, elle ne voit rien d’alarmant. Pourtant, pourtant, elle en est sure, elle s’est plantée cette lame ! Elle ne peut tout de même pas rater une cible pareille : elle-même !!
Un courant d’air glacial balait ses cheveux dans son dos. Elle se retourne presque aussitôt.
Sans aucune animosité : a quoi bon lutter, alors qu’elle vient elle-même de se donner la mort…
Ce visage ! Elle le connait !!!
Elle reste figée . La peur envahit son etre. Une sorte de fluide glaciale parcourt ses veines.
L’etre , la stature imposante, les traits fins , elfiques, le regard vide et noir, s’avance vers elle.
Elle voudrait fuir, courir, mais elle ne peut bouger. Elle sert les poings, de toutes ses forces. Les ongles entrant dans sa chair, le sang finit par couler , et goutter en fines perles sur le sol vaporeux, pour disparaitre finalement.

Tout ne semble qu’illusion…

Le silence est pesant. Le froid humide donne a l’elfe des sueurs glaciales qui coulent le long de son dos.
L’etre lui fait face, a quelques centimêtres. Il la fixe, l’observe, la scrupte ,sonde son ame.
Il rit finalement, un rire malsain qui resonne dans cet espace infini, vide.
Les silhouettes noires s’arretent , se tournent vers eux, et restent immobiles.
L’etre lui prend le bras, fermement, trop fermement. Elle a mal , elle a le visage crispé.
Il l’entraine contre lui , la sert dans ses bras. La vapeur autour d’eux virvolte en de jolies et funestes arabesques.
La brume forme un epais nuage.
Maintenant , le brouillard voile ses deux etres enlacés , qui finissent par disparaitre.
Contre lui , elle etouffe, Il la sert trop fortement, elle voudrait crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. Les yeux fermés , elle attend.
Quelques intants plus tard, une eternité plus tard, elle sent le sol sous ses pieds. Terfanae ouvre les yeux et les releve.
Il desserre son etreinte et s’ecarte.
Regardant autour d’elle, l’elfe s’apercoit qu’a present elle est dans une salle , une vaste salle de marbre blanc.
Un bureau est le seul meuble present. L’etre se detourne et s’assoit derriere celui-ci .
« Tu me connais, n’est ce pas ? »
Osant a peine ouvrir la bouche, la dame de Caledon murmure :
« Hergoshyr…. »
Il rit aux eclats , et rit encore .
« Oui c’est bien moi …Mais sais tu ou tu te trouves ? »

Elle le fixe, sans pouvoir repondre ..

« Tu es dans les limbes….Tu es en quelques sortes …morte. »
Il esquisse un sourire , et plisse les yeux, devisageant la femme dressée face a lui.
« Plus precisement, chez moi ….Je ne suis pas le maitre de ces lieux….Mais tu es en mon domaine…et tu y resteras a présent !!! »



Le vent souffle dans cette piece aux allures de neant. Les paroles d’Hergoshyr resonne dans sa tête. Elle est ..morte ? Ici , avec cet etre pour toujours ?
Elle n’a pas de reponse, elle n a que les questions, le silence, le vide….Le froid et la douleur…. Une douleur constante en son ame fait vibrer sa chair . Elle subit et souffre, en silence, dans ce silence mortuaire.

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Le vent souffle dans cette piece aux allures de neant. Les paroles d’Hergoshyr resonne dans sa tête. Elle est ..morte ? Ici , avec cet etre pour toujours ? Elle n’a pas de reponse, elle n a que les questions, le silence, le vide….Le froid et la douleur…. Une douleur constante en son ame fait vibrer sa chair . Elle subit et souffre, en silence, dans ce silence mortuaire.
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Hergoshyr.

Dieux de la tourmente. La torture , la douleur, les vertiges, le calvaire,les supplices, la persécution,la souffrance….
Il s’octroit le droit d’agir sur votre ame. La conscience,les entrailles, l’esprit, l’être, la psyché, le mâne, l’essence….
Ëtre éthéré, dissout , vaporeux, qui se materialise a son bon vouloir. Il devient alors être physique, charnel. Il est alors attirant, seduisant, seducteur, charismatique et sombre…. Trop sombre.
Une sombreur funeste, malveillante, machiavelique, maléfique, malicieuse, subtile, morbide et perfide.
Il joue avec les âmes, Il joue avec votre être, Il s’amuse de la souffrance, de la tourmente, Il en possêde les ficelles, Il tire dessus a son gré, Il les associe et les melange, Il stoppe net, vous fait croire a la redemption , et recommence plus sournoisement. Il hait le beau , le pure, le doux et le bon , la vie et l’innocence. Il ne possêde pas la mort, Elle est sa pire ennemis. La mort serait trop douce, Il la hait, Elle lui enleve ses jouets, Elle lui vole ses pantins, Elle lui soustrait ses distractions, Elle enleve son pouvoir. Elle anéantit son don.
Il torture , Elle sauve. Elle est l’unique répit . L’unique source de calme pour les victimes d’Hergoshyr.
Les limbes, Il les arpente en quête d’amusement, en quête de non-morts non-vivants avec lesquels Il pourra modeler ses esclaves, ses marionnettes.
Il aime ce lieu, ce lieu de néant , de froid et de souffrance. Il vole a la mort ses favorits, ses adeptes.

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Terfanae avait été jetée dans une vaste salle blanche et froide, immense, indefinissable. Elle regardait autour d’elle. Les murs n’etaient pas palpables, mais immatériels. Le plafond ressemblait a un ciel, trop haut , trop loin, trop vaste.
Elle est prise de vertige dans ce lieu , ce desert trop vaste. Elle ignore ce qu’il va lui advenir , elle ignore tout encore…Elle devrait en être heureuse…. Trop tard…

Elle sent une force inhumaine l’attirer, la haper , l’enfoncer, elle sent son être se dématerialiser, et finit par sombrer.

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Hergoshyr se tient là , face a elle. Une sorte d’entité immaterielle et pourtant physique, une sorte de courant d’air à aspect elfique, une sorte d’être et de non être.
Terfanae se relêve, sent sa tête lourde, sent ses membres trembler, ses jambes flêchir, mais elle lutte, elle se tient droite devant lui , tentant d’adoucir les oscillations dont souffre son corps , son enveloppe charnel et pourtant aérienne.
Il la srupte, lit en elle , lit ses pensées et ses peurs, lit et se delecte de sa souffrance naissante de son imagination, Il s’en amuse, s’en réjouit, Il jubile devant ce nouveau jouet a sa mesure.
Rien n’a encore débuté, tout ne fait que commencer.
Le compte à rebours est lancé...

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Elragen se tient sur son coursier. Il regarde au loin.
Il est enfin sur Céphalopodhil . C’était sur ce continent que ses recherches sur Morrdred l’avaient amené.
Il fixe un point dans l’horizon, apres avoir forcé ses yeux , il discerne un château , du moins un bâtiment.
Il serre les dents. Il est sur le territoire des elfes de Yogg. Sur le territoire de Morrdred et Xüne Syphonn. Il devait la jouer serré.
Il allait talonner son cheval lorsqu’un bruissement d’ailes attire son attention.
Regardant au dessus de lui , il voit un pigeon tournoyer au-dessus de sa tête.
Il tend le bras en direction de l’animal qui finit par venir se poster sur l’avant bras de l’elfe.
Le guerrier arrache la bandelette qui retenait le parchemin et lit le message prestement .
« Si on m’envoit un pigeon jusqu’ici , c’est qu’il y a de bonnes raisons !! »
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Cinq minutes plus tard…

Elragen saute de selle. Enleve sa ceinture d’arme , prenant appuis sur une planche de bois trainant par là , il griffonne febrilement ceci :


« A Magnus Von Wasmeier….

Voici quelques temps que ma Dame de Caledon s’est penchée sur un manuscrit reportant l’existance, les actes et une prophêtie en rapport avec le dieu Hergoshyr…
Il y a peu , des guerriers en faction sur Kitkatodhil ont retrouvé le corps inerte de l’elfe bleue que je sers.
Il y a tout lieu de croire, selon ce même manuscrit que je pus feuilleter que l’âme de Terfanae se trouve avec ce dieu de la Tourmente…
Je me dirige aujourd’hui vers les portes des Syphonn, j’ignore seulement s’ils écouteront ce que j’ai à leur demander.
Mais je vous le demande : Aidez-nous… Aidez votre compagne… Avant que la torture de ce Dieu ait raison de son âme… Avant sa perte definitive !

Elragen, Intendant de Terfanae de Caledon , A Céphalopodhil. »

Il émet un étrange son, un son mélodieux mais aux tonalités tristes. Au loin , une sorte de rapace , aux plumes bleues apparaît .
L’intendant attend patiemment l’arrivée de son messager, avant de lui remettre la précieuse missive que le rapace s’empresse de porter.
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Hergoshyr s’approche de l’elfe , le sourire aux lèvres, Il passe son bras autour des épaules de la femme. Elle tremble mais restreint ses nerfs , les empêche de s’emporter vers un terrain qui pourrait la conduire à l’échéance finale.

Hergoshyr lit une à une ses pensées, lit chaque parole, chaque mot, chaque émotion que l’elfe évoque dans son esprit. Il resserre son etreinte, Terfanae peut sentir les palpitations de la déité. Elle sent la vague de froid qui émane du corps à la fois éthéré et palpable d’Hergoshyr.
Il l’entraîne sur ses pas, lui maintenant les épaules de son bras lourd et fort.
Le paysage se modifie autour d’eux. L’elfe sent le vent se lever, emporter chaque portion de ce paysage blanc et indéfinissable.

Les bourrasques deviennent de plus en plus violentes, l’elfe aurait eu du mal à se maintenir si Il ne la maintenait pas contre lui.
Il marche encore, à travers les tourbillons d’air, l’allure tranquille et nonchalante, entrainant a ses cotés Terfanae.
Elle se plie , se courbe sous ce vent fou.
Mis à part ce vent, le néant.
Le vide absolu et intarrissable.

Terfanae a peur, elle sent son cœur battre à une vitesse déraisonnée. Son sang palpite dans ses veines, prêtes à exploser sous la pression. Ses yeux lui font mal , forcés de subir ce vent .
Elle ignore tout des plans qui se trament dans l’esprit malsain du Dieu à ses cotés.
Elle ignore où il l’emporte.

Peu à peu , autour d’elle , le paysage se modifie, se transforme , et ressemble de plus en plus, à chacun des pas qu’elle fait sous l’influence d’Hergoshyr, en un immense et chaotique désert.
Un désert de glace…

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Partie de la lettre que le joueur de Von Wasmeier  a fait transmettre

"" Alors que vous vaquiez a vos occupations quotidiennes , un croassement inhabituel se fait entendre , alors que vous vous retournez pour chercher l origine de ce bruit , vous remarquez , sur un petit muret , un corbeau qui vous fixe , son regard semble etrangement intelligent , et , alors qu il semblait que l animal ait reussi a attirer votre attention , il leve sa patte droite en vous fixant du regard . Un anneau d argent enserre sa patte , et , alors que vous vous approchez , vous pouvez y voir le MVW entrelacé , symbole de la famille Von Wasmeier ...
Un message semble accroché dans la bague , et avec un petit geste d insistance , le corbeau vous laisse deplier le parchemin ... ""

Ceci est un appel a l aide , la dame de Caledon est gravement en danger , son ame est retenu dans les limbes par un dieu malveillant , et son corps semble avoir ete perdu ...
Vous , qui faites parti de l entourage de Terfanae ou de Magnus , prenez les armes car une grande quete nous attend , ceci est un appel a l aide , car sans vous , Terfanae finira par mourir sous la torture dans les limbes , je vous invite a me rejoindre sur griffonodhil , en mon chateau familiale , pour tous nous preparer a cette difficile aventure ... vous aurez le choix entre aller a la recherche du corps de Terfanae sur Kitkatodhil , ou nous n avons plus aucune nouvelle de sa garde censée proteger son corps et preparer le rituel permettant a son ame de revenir , ou bien , faire un voyage beaucoup plus psychedelique et illusoire , vous plongeant directement dans les limbes pour aller sauver de sa prison l ame de Terfanae ...
Je vous attend tous sur griffonodhil , je vous en prie , repondez a mon appel ...

magnus von wasmeier , maitre des griffons ...

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Les combats avaient enfin cessé. Les gardes de l’elfe de Caledon regardaient le corps inerte de leur dame gésir sur son lit.
Ils ignoraient encore tout de ce qui allait advenir d’eux, de leur maîtresse, de leur royaume.
Le Lieutenant, le plus proche guerrier de Terfanae, s’avança près du lit, se courbant devant ce trône peu commun. Il murmura une vague prière des anciens de Caledon, attrapa la main de l’elfe et la baisa.
Il se releva et finalement se détourna.
Il regarda les gardiens de ce corps et apres un bref salut militaire, sortit annoncer leur victoire au peuple Kitkatodhillien.
Il laisserait après son discours le frère de la guerrière venir voir le corps de sa sœur.
Il grimpa sur l’estrade, dans la cour du château et contempla les guerriers qui s’étaient battus vaillamment.
Le silence prit place. Il ne trouvait pas les mots pour décrire la joie d’ avoir remporté ce continent tant la tristesse de ne voir aucun changement chez sa maîtresse était grande.
Il se contenta, dans un souffle :
« Merci a vous tous, merci a vous d’avoir aidé a poser définitivement l’ étendard de Caledon sur ce continent! Les Hordeux auront à présent une nouvelle terre d’accueil!»

Pas un bruit ne s’éleva de l’assemblée, les visages semblaient prostrés dans une tristesse.
Le lieutenant leva les yeux au ciel, il expira bruyamment.
L’instant d’après un éclair surgit sur son visage, un éclair d’espoir, un sourire s’afficha de nouveau, et dans un grand cri :

« POUR TERFANAE DE CALEDON ! POUR LA HORDE ! VICTOIREEEEEEEEE ! »

Il leva fermement son poing vers le ciel.
Les troupes et le peuple présent reprirent la dernière phrase dans un grand cri.

L’officier considéra l’ensemble, l’espoir renaissait parmi ses hommes.
Le poing levé, les troupes saluèrent à nouveau cette victoire.

Le soldat attendit que le calme revienne et poursuivit :
« Mais nous ne devons pas oublier notre allié Sire Zartanaboque qui ne manqua pas de nous accompagner dans les combats dès que l’occasion lui était donnée. Cette victoire est à lui tout autant qu’à nous! Des terres lui seront attribuées, il pourra y mener ses expériences.»
Il sourit, les troupes applaudirent.
Le lieutenant est content, juste content. Le bonheur serait de voir La Dame s’éveiller.
Il se détourna et retrouva que plus tard ses troupes et quelques gens vivants près de la pour un banquet le soir même.


Le sire Tbo avait également sa victoire à célébrer.
Il avait lui-même mené bien des combats, fait preuve de courage, et érigé une diplomatie imparable. Cette victoire arrivait à point nommé. Alors que des rats dans leur cave bavaient leur propos acerbes, le Coven remportait sa première victoire. La première mais pas la dernière!
Le Coven verrait de jour en jour son pouvoir, sa force s’étendre ! Et ce continent ne serait alors que la première pierre à l’édifice qui bientôt se dressera comme un phare dans la nation Vampirique.
Lui de même tenait à remercier dans un élan fraternel le sire Zartanaboque. Un vaillant guerrier plein d’humour, sans qui tout ceci n’aurait sans doute pas été possible. Tbo considérait de même qu’octroyer des terres à ce «crane » était un moindre geste face à la bravoure dont il fit preuve.

Mais il ne fallait pas oublier la Lumière qu’avait apportée le sire Jeyrek.
L’archimage lumineux avait était également d’un grand secours dans cette lutte acharnée.
Il avait apporté ses conseils éclairés, ses fantaisistes inventions magiques à ses alliés. Cette victoire, il ne l’avait pas volée.
Ses troupes naines avaient combattu sans faillir aux cotés des troupes elfique de la sœur de leur maître, mais aussi, et sans rechigner face à la terreur qu’elles inspiraient, aux cotés des troupes vampiriques du sire Tbo, mais également aux cotés des morts vivants de Zartanaboque.
Leur courage avait été grand. Leur force n’était pas égalée. A présent le sire Jeyrek peut lever l’étendard chéri de la Lumière.
Qu’à jamais la flamme de la Lumière veille sur ses terres pacifiées !

Mais il fallait également l’admettre. Que serait une guerre sans adversaires dignes de ce nom !
Le lieutenant de la dame de Caledon, hordelle ,le sire Jeyrek archimage de la Lumière et le sire Tbo chef des Stryge du Coven tenaient à saluer le courage, la force et la détermination dont fit preuve le Sire Arralala sans qui une partie de nos aventures auraient été bien triste !
Que l’encre jaillisse des fontaines de cet homme que nous avons été heureux de rencontrer!

En revanche, nous fûmes tous bien déçus de la crédulité morrienne et de leur plagiat blafard et sans courage par leur représentant sur ces terres.


POUR LA HORDE ! POUR LA LUMIERE ! POUR LE COVEN ! VICTOIREEEEEEEEE !


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Homêlie écrite par le joueur de Jeyrek.

"Allez, vole, vole, petit pigeon ! Va annoncer à toutes nos peuplades que Kitkatodhil est pacifié, que les Lumineux fournissent les buffets et les alcools, que la Horde prépare les festivités et que le Coven animera la fête toute la nuit !"
Et oui, tous les peuples peuvent s'unir dès lors qu'on leur promet de belles fêtes !
Et c'est ainsi, unis dans la diversité, Lumineux, Hordelle et Vampire, que nous signons la paix sur Kitkatodhil et allons enfin pouvoir profiter d'une pause méritée !
Et je vous prie d'acclamer les vainqueurs :
- Terfanae, Dame de Caledon, Hordelle (et la foule de crier "KAAAAAAAAAAARRRNNNNAAAAAAAAAAAJJJJJJ")
- Tbo Der Entmanner, chef des Stryge du Coven, (et la foule de hurler "COVEN ! COVEN ! COVEN !")
- Jeyrek, Archimage de l'Ordre de la Lumière (et Jeyrek de rugir "AZIZ ! LUMIERE !!!")
Et une ovation pour les valeureux rencontrés sur ce continent, tel Zartanaboque de l'Humérus Frétillant qui affronta mille et un dangers à nos côtés et se retira pour nous laisser la victoire. (et la foule de scander "ZARTA, RATATA !")
Et c'est ainsi que l'Ordre de la Lumière signe sa 38eme victoire, et la 6eme pour Jeyrek; une fort belle victoire familiale acquise grâce à sa soeur Terfanae !

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Texte écrit conjointement par : Les joueurs du consul Celimbrimbor, Magnus Von Wasmeier, Lancwen la Pourpre

Ce n’est pas une position enviable qu’il occupe-là… Certes, c’est un insigne honneur, mais tout de même, un honneur qui pourrait lui coûter la vie, s’il si prend mal, ou si ceux qu’il doit voir le décident ainsi. Mais peu importe, on lui a donné un ordre, il ne lui appartient pas de le discuter, ou de le remettre en cause. Il lui faut agir, et avec diligence. Qui sait ce que lui ferait son maître s’il venait à échouer. Alors, il galope, et crève les chevaux sous lui. Il avale les distances, ne se reposant qu’à peine, fatigué au point de ne plus pouvoir marcher, au point d’à peine pouvoir tenir sur les chevaux qui se succèdent sous ses cuisses. C’est la partie facile du voyage.
Le bateau, les chevaux, tout ça n’est que boutade face à ce qui l’attend. Quand il arrivera dans la plaine déserte, où seule l’herbe survit, là, tout commencera, et les problèmes sont une part non négligeable de ce tout. Il n’y pense pas, essaie, tout du moins, mais si seulement la moitié des légendes courrant sur la plaine sont véridiques, alors il lui faut craindre pour sa vie comme il n’a jamais craint.
Dans sa cabine, il murmure quelques prières à tous les dieux qu’il connaît, implorant leur soutient, leur promettant de devenir un bon fidèle, s’ils lui permettent de survivre. Ou d’accomplir sa mission, au moins. Les miles se suivent et se ressemblent, et il est en carriole.
La terre marron sale et dure faire rebondir durement les roues de la voiture, et il se cogne un peu partout, tombant bien disgracieusement sur sa voisine, sur son voisin. Les regards qu’ils lui jettent ne le préoccupent pas. Il est au-delà de ce genre de préoccupations. Il feuillette ardemment son livre pour en apprendre plus sur ceux qu’il va chercher, mais ce n’est que conte pour vieille fille. Pas un mot écrit là-dedans ne peut être vrai. Ou sinon…
Un port encore, et encore un embarquement. Joli navire, cette fois-ci. Mais il en sera pour ses frais. Ce n’est pas son employeur qui lui offrirait les moyens de voyager à son aise. Entre deux repas et un bal, il se replonge encore dans son livre. Etrange à quel point ces légendes l’attirent. Presque comme si elles étaient vivantes, vraies, palpables… Il ne s’aperçoit même pas qu’on le débarque. Le voilà arrivé sur la plaine…

La plaine. Une vaste étendue d’herbe occupant un espace jamais exploré, même les explorateurs les plus fous ne s’y sont jamais aventurés. Les rumeurs qui courent sur l’endroit dissuadent la plupart des gens. On raconte qu’il y vit une tribu de cannibales, qui ont le pouvoir de repérer instantanément tout étranger pénétrant dans la plaine. Ils sont aussi censé être invincibles, tant leur milieu est inhospitalier. De fait, les animaux de la plaine ne sont pas pour rassurer tout un chacun. Tigres géants cracheur de feu, hydres foudroyantes, oiseaux tonnerres, antiques dragons… Ce bestiaire accueillant n’est que le moindre de la plaine, celui que les aventuriers les plus chanceux ont pu décrire à leur retour en une terre plus calme. Ceux que l’on a pu comprendre, entre leurs crises de délires. Nul ne revient sain d’esprit de la plaine. Mais certains en reviennent. Et cela suffit à redonner confiance à ce pauvre Holbert. Il n’est pas le plus dépourvu pour s’aventurer sur cette terre. Il sait se battre, et est toujours sorti vainqueur de l’arène. Ses combats se sont soldés par des victoires, et il arbore une ou deux cicatrices avec fierté. Il avale l’étrange boule qui l’empêchait de respirer, attend que son estomac se dénoue, et fait son premier pas dans les herbes.

Il s’agit d’aller toujours tout droit. Le chemin n’est pas difficile. L’île qui abrite la plaine est parfaitement circulaire. Peu importe où l’on débarque, il suffit d’avancer toujours en ligne droite pour arriver à destination. Holbert prie à chaque pas. Les sens aux aguets, une arbalète au poing, l’autre serrant la garde de son épée bâtarde, il va. La sueur perle à grosses gouttes sur son visage, et l’oblige à avancer encore plus prudemment. Il n’aime pas ça. Il sent le danger, mais le danger ne se révèle pas. Il n’aime vraiment pas cela. Il sait qu’il va se faire frapper au dernier moment par une bête surgit de derrière lui. Il le sait. Et c’est pourquoi il se retourne, et par réflexe, décoche le carreau dans la tête du griffon qui lui saute dessus. Sa main gauche ne s’en sort pas indemne, le griffon ayant eu le temps de cracher un souffle de flamme. Il commence à se confectionner un pansement, et se fait encore avoir par surprise. Une hydre gigantesque apparaît devant lui, et ses multiples têtes le menacent. Il sert sa bâtarde, fait une petite prière, et part au combat. Qu’il gagne, miraculeusement. Tout n’est que furie, sang et horreur et blessures, mais à la fin, seul lui est debout. Epuisé, il ne sait pas combien de temps il s’est battu. Il s’assoit, et le rocher se révèle être un monstre bardé de dents qui lui ôte une partie de sa chair. Il hurle de douleur, et se redresse. Les hautes herbes sont mouvantes tout autour de lui. Comment ? Des feulements rauques lui parviennent, des grincements étranges montent jusqu’à lui. Le sol ne lui semble plus aussi sûr, et son regard n’est que méfiance. Il ne veut pas savoir ce qui se cache là-bas… Mais les bruissements se rapprochent dangereusement. Il affermit la prise sur son épée, et quand il voit la vouivre fondre sur lui, il pousse un hurlement de terreur. Son seul salut est dans la fuite, et il se met à courir, vite, loin, et tout droit.

Sa course est interrompue par un mur de briques rouges. Il tombe sur les fesses, stoppé net. Aurait-il atteint son but ? Il fait le tour de l’étrange construction qui ressemble à un cénotaphe décoré d’étranges dessins racontant des histoires à dormir debout. Il y voit un homme maîtriser des ombres et le temps, une femme à l’opulente chevelure rousse défier le chaos et en sortir grandie, mais aussi amoindrie dans sa chaire, son bras ayant changé. Il y voit un elfe mourir et renaître divinement. Tout ça ne peut être vrai. Pourtant… Il trouve enfin l’entrée.

La porte s’ouvre. Elle ne l’avait pas fait depuis des années. Evénement notable, que notent les trois personnes attablées devant une carte.

« Nous avons un visiteur Magnus. Fait la femme aux canines trop longues.

_Qu’en ai-je à faire, Lancwen ? Nous avons autre chose à faire. N’est-ce pas Celim ? Répond l’homme brun.

_C’est vrai, mais ce me semble que notre homme vient de loin pour nous voir… Ecoutons-le, à tout hasard. » Dit l’elfe.

Les trois se tournent vers lui, et la seule force de leur regard, terrible, méprisant et doux, le crucifie. Il est incapable d’articuler un mot, et sa terreur ne fait qu’augmenter quand siège, remontant et nourriture apparaissent devant lui. Qui sont ces gens ? Sont-ils humains ? Sont-ils des dieux ?

« Je te l’avais dit Lancwen… Il nous fait perdre notre temps. Prononce celui appelé Magnus.

_Paix ! Paix ! Parle, humain. Je connais des tortures pires que la mort pour te délier la langue. Menace la femme.

_Allons, allons. Ne jouons pas tout de suite. Messire… S’enquit l’elfe.

_Celim… Disent les deux autres ensembles.

_Pardon. » L’elfe se tait.

Holbert pleure. Il lui faut annoncer sa demande, où son maître le tuera. Mais qui sait si ceux-là ne le tueront pas avant.

« Il est terrifié Lancwen. Annonce l’elfe.

_Délicate attention. Murmure la femme.

_En vérité, très charmante, fait Magnus, jouant avec des ombres.

_Résultat de son voyage jusqu’ici. Explique Lancwen.

_Sans doute. Sans doute. Magnus ?

_Il faut le faire parler. Nul n’est assez fou pour venir ici sans raison.

_Nous sommes d’accord ? S’enquit Lancwen.

_Oui. » Répondent les deux autres.

Les trois le percent de leurs regards, et il se sent obligé de parler.

« Mon maître… vous demande de l’aide… pour aller libérer Dame Terfanae de Caledon…

_Seulement cela ?

_C’est une insulte au club.

_En vérité.

_... des griffes d’un dieu. »

Les trois le regardent avec une lueur de folie dans les yeux. Les légendes étaient vraies. Le Club des Gros Bills Pas Ordinaire existe donc bel et bien…

Quelques lunes plus tard, les trois compères arrivent sur Griffonodhil ...
Laissant ses invités visiter cet île aux multiples mystères, Magnus s enquit de sa tache, écrivant plusieurs missives à divers seigneurs qu il savait de confiance, des amis, des proches du couple qui répondraient présent à l’appel des armes...
Alors que les derniers corbeaux messagers s envolaient, Magnus, sur le balcon, humait l’air frais de Griffonodhil. Grande serait l aventure, et grands seraient aussi les risques...

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Texte écrit par le joueur d'Aerendil

Au fond d'une taverne peu recommandable, deux elfes se disputaient à mi-voix pour ne pas réveiller les formes entassées dans les coins de la salle.
Le premier tenait un parchemin à la main et l'agitait sous le nez du second qui s'efforçait de l'empecher de passer.
Le premier commençait à perdre patience.

"Mais puisque je te dit que c'est important! Il faut le réveiller"

"On peut savoir comment tu sais que c'est important? Tu n'as même pas ouvert la missive..."

"Ouvrir la missive? mais tu es fou? Mais regarde le sceau sur la bague, je pense qu'il faut le réveiller"

Dans un soupir, le second elfe s'écarta.
"Ecoute, prend le risque si tu veux mais à tes risques et périls"

Aerendil était heureux. Il avait enfin terminé une série particulièrement désagréable de démarches officielles qui avait accaparé son attention ces derniers temps. Certes, certaines n'avaient pas abouties mais qu'importe, il recommencerait dans deux mois et avait bon espoir de finir tout ce qui n'avait pas pu être fait à temps.
Mais d'ici là, il avait enfin la paix et le loisir de reprendre des activités plus plaisantes, chose qu'il venait d'ailleur de fêter dignement.
Il se retourna dans son sommeil, un sourire béat aux lèvres en pensant qu'il lui faudrait encore le feter une fois ou deux.. ou trois quand il eu la désagréable sensation d'être retourné dans un hamac d'un bateau par une nuit de tempête.

Il fini par ouvrir un oeil pour découvrir que la tempète était en fait un de ses hommes en train de le secouer en agiatnt un morceau de papier sous son nez. "CHEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEF, UNNE MISSIIIIIIIVE! C'EST IMMMMMMMM-POOOOOOOR-TAAAAAAAANT"

Aerendil ouvrit l'autre oeil de fort méchante humeur et réussi à expirer une phrase dans le brouillard du sommeil "T'a 10 secondes pour me donner une bonne raison de pas te foutre à l'eau pour le restant de tes jours"

Pris de cours, l'elfe sortit une bague argentée de sa poche et la jeta à Aerendil avec le parchemin avant de filer ventre à terre vers le continent le plus proche n'ayant pas d'accord d'extradition avec l'ADSL.

Aerendil se frottait les yeux en tentant de distinguer quelque chose pendant que 'lautre elfe s'excusait. "Désolé, j'ai fait ce que j'ai pu, il n'a rien voulu entendre, je prendrai les mesures moi même, je..."
Aerendil grinça des dents en le reconaissant: c'était un elfe travailleur, entièrement dédié à son travail, incorruptible et intraitable avec les règles dans un ordre qui était tout le contraire.
Il se demandait comment interrompre le discours de son cerbère pour se rendormir quand son regard se posa sur le sceau de la bague. Il déplia le parchemin et le parcouru vite fait.

"Nondidju, ça par exemple, il est encore en vie lui? Il a encore réussi à se foutre dans la morria jusqu'au cou à ce que je vois... TOI! Rattrape l'autre énergumène et dit lui de rassembler ses affaires. Réveille les trois ADSLéens les plus capables de voyager et que tout le monde soit prêt à partir dans une heure. Fait préparer un navire et veille à ce qu'il soit suffisement approvisioné pour un long voyage.... ALLEZ! BOUGE!"

L'elfe médusé regardait religieusement Aerendil passer de l'état de loque irrécupérable à tourbillon balancant des ordres dans tous les sens en un temps record, en se disant qu'un truc pareil, c'était définitivement pas elfique avant de partir en courant.

Deux heures plus tard, Aerendil se rendormait dans le hamac d'un bateau voguant sur une mer fameusement déchainée en espérant pouvoir terminer sa nuit avant d'arriver à destination...

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Texte écrit par Tbo Der Entmanner.

La taverne, une fin d'après midi, où la lumière décrepissait petit à petit.

« Cékhuuuuuuuu, y'a un pigeon qui m'regarde méchament ! »

Le vampire prennait un air bête, comme d'habitude. Pointant du doigt le volatile noir aux yeux perlés de rouge, il regardait Cékhu qui se curait les ongles avec un dague énôôôrme.

- J'en ai rien à faire. T'as qu'à le déguager, c'est toi qui t'occupe du ménage ici, pas moi.
- Mais pourquoi es tu si méchantttttttttttttttttttttttttttt ?
- Paskeuhhhhhhhhh !

Et l'orc de sortir une des fameuses pancarte « pas crédible », l'on entendi un bruit sourd, résultat de la résonnance d'un paf.

- Aieuh... mais, pourquoi t'as sorti ça ?
- Tu crois vraiment qu'un groom gentil c'est crédible ?
- Ah, non.
- Bon, valà...
- ...
- Quoi encore ?
- Bah, et pour le pigeon ?
- Bon, déjà, c'est pas un pigeon, c'est un corbeau...
- Mais je fais pas la diff...
- ...et puis ensuite t'es lourd à me déranger pendant le boulôt
- Mais y'a personne
- FERME LA
- Pffff.... ronchon, va.

Un autre bruit retentissant. Un paf, sans aucun doute.
Quelque minutes plus tard, le volatile coâssait toujours, et regardait le vampire toujours plus intensément -sisi, un corbeau ça peut le faire.

Tbo sorti la grande artillerie : il gicla sur son placard pour en sortir précipitement un balai, excédé, et sauta sur l'oisillon sans défense, pour le maltraiter à coup de balai dans une volée frénétique de coup. Lorsque le nuage de poussière se dissipa -poussière tenue sur le balai, technique secrete pour avoir toujours du boulot- l'on observa le rebord de fenêtre a moitié plié, et le balai intacte, mais pas d'oiseau.

« PAR GRULL! TU VEUX UNE BAFFE?!! REGARDE MOI CE BORDEL!!! »

Décidement, les paf, c'est comme l'écho. Y'en a un, y'en a plusieurs, et c'est le vampire qui s'en plaindra, puisqu'il en est à son troisieme.

Quelques dents ramassées plus tard, l'oiseau était encore sur le rebord, comment, qui pouvait le savoir, peut être était il intelligent ? En tous les cas, il était indemne, et fixait le vampire aux bosses sur le crâne.

« Grrrrrr, je l'aurais cette nuit, je l'aurais... »

Et ainsi se passa la nuit, dans diverses tentatives et moults paf, jusque Cékhu lui-même intervint et choppa le piaf, pour lui ôter la bague qu'il avait à la patte.

« Ohhhhhhhhhhh, un message de Magnus. Eheh, apparement, ils veulent retrouver Terf, qui a disparue.
- Terf, disparûe ?
- Oui, terf disparûe.
- Mais, elle est sur Kitkatodhil, elle prend des vacances, non ?
- Bah, apparement, non. Elle s'est ptêt suicidée ?
- Elle se suiciderait ?
- Elle se suiciderait.
- Je suis sidéré.
- Bon ça va, t'façon, c'est pas toi qui a eû le message, c'est moi, alors, a moi l'aventure, à toi les boulets! Arf Arf Arf !
- Nonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn, je veux pas me taper Azok toute la journée !

Sur cette lamentation, une autre bosse apparûe-alors que terf a apaprement disparûe- sur la tête du vampire.

- T'façon, tu peux pas faire des aventures.
- Pourquoi ça ?
- Parce que t'es le groom de la taverne, et que c'est toi qui a les chausses magiques, et que moi je rentre pas dedans.
- ...
- Et puis, t'es charismatique, et tout ça, tu fais peur, alors que moi je fais rire les gens, non ?
- ... en plus tu as raison...
- Niark niark niark
- ...et j'aime pas avoir tord.

Oh, quelle joie de voir fleurir ainsi plétore de bosses. Si l'on pouvait les vendre, ce vampire serait riche à l'heure qu'il est.

Après quelques autres négociations -et une ou deux bosses en plus-, le vampire finit par récuperer le mot, et cherchât le moyen de rejoindre au plus vite Griffonodhil, pour proposer son aide sur Kitkatodhil -Cherchant surtout à ce que nul n'aille piller sa reserve de kitkat au lieu d'aller voir ce qui se passe chez terf.

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Texte écrit par Falxo Ferronas

« Pfouh. »

Soleil, nuages, crépuscule. Réflectoidhil. Le dernier jour de la lune se terminait et Falxo, fatigué, assis sur une branche assez haute pour qu’on sache qu’il voulait qu’on lui fiche la paix, se retrouvait plutôt désœuvré. Son activité du moment se limitait donc à regarder le ciel s’ensanglanter comme chaque soir et à pratiquer le truc vieux comme le monde qui consistait à observer les nuages pour y discerner des formes. Les ricanements bêtes qu’il poussait à intervalles réguliers laissaient deviner que ce qu’il y voyait était probablement assez grivois, et en tout cas pas assez intéressant pour être cité ici.

Mais le druide se lassa assez vite de ce petit jeu. Avec un soupir, il s’adossa au tronc de l’arbre dans lequel il était perché et ferma les yeux, laissant la nuit tomber derrière le voile de ses paupières. Il resta ainsi pas mal de temps, à songer à tout ce qui lui était arrivé, à repasser dans son esprit la situation géopolitique de Réflectoidhil, à repenser à ce qui avait dû se passer sur Bonbrutetruandhil, à faire des pronostics sur tout ce qui lui restait encore à vivre, à se dire qu’il commençait à avoir faim, quand même, et qu’il devrait probablement bientôt descendre de son perchoir.

Puis il rouvrit les yeux et tourna légèrement la tête vers le bout de la branche qui le supportait.

« Allez, approche, » murmura-t-il.

Il planta son regard dans celui de l’être auquel il s’adressait, un corbeau, immobile, qui semblait attendre quelque chose. Falxo haussa les sourcils. L’oiseau n’avait pas approché à son injonction, comme s’il ne lui faisait pas confiance. C’en était presque vexant, pour un druide, mais Falxo laissa son orgueil de côté et se contenta d’être intrigué par l’intelligence qu’il sentait dans ce petit animal.

« Toi, tu n’es pas un corbeau ordinaire, » marmonna-t-il.

Il se décida à faire lui-même le premier pas et avança le long de la branche. Lorsqu’il fut assez proche de l’oiseau, il aperçut une étrange bague d’argent fixée à sa patte, qu’il n’avait pas vue plus tôt, pénombre oblige. De plus, un blason était gravé dessus.

« Tiens, j’ai l’impression de le connaître, ce sc… Ah, non ! »

Il y avait un message, en plus ! D’un geste excédé, Falxo s’en saisit et le parcourut rapidement. Sa lecture terminée, il poussa l’un des soupirs les plus profonds qui lui aient été donnés de pousser, et sauta à bas de l’arbre, se désintéressant du corbeau. En bas, des feux commençaient à s’allumer un peu partout dans le campement, ce qui fit comprendre à Falxo qu’il était vraiment resté là-haut bien plus longtemps qu’il ne l’avait cru. Il les examina un à un à la recherche de l’un des occupants du camp en particulier, et quand il l’eut trouvé, se dirigea vers lui à pas vifs.

« Kremp ! Hé, Kremp !
- Falxo, soupira le centaure. C’est comme ça que tu supervises les opérations ? Bon, là ça va, c’est la fin de la lune, les dés sont jetés et on n’a pas grand chose à superviser… Mais quand même, apparemment, c’est heureux pour toi que je sois revenu et que je puisse m’en occuper un peu moi-même.
- Oui, oui, je te remercie infiniment pour ton aide, mais je ne suis pas venu te parler de ça. Regarde ! »

Kremp baissa les yeux sur le parchemin que lui tendait fébrilement Falxo. Son expression passa rapidement d’impassible à complètement ébahie quand il lut les mots qui y étaient écrits.

« Qu’est-ce que c’est que cette histoire ???
- Ahurissant, hein ? Qu’ils partent chercher quelqu’un dans les limbes, bon, c’est leur droit… Mais qu’ils me demandent de les aider ? Où Magnus avait-il la tête ? La seule explication que je vois, c’est qu’il s’est trompé de nom en envoyant son message.
- Non, répondit Kremp en relisant rapidement ledit message. Ca a bien l’air de t’être adressé.
- Mais ce n’est pas possible ! s’exclama Falxo. Il aurait pu demander à plein de guerriers courageux, de magiciens surpuissants, je suis sûr qu’il en a contacté quelques-uns, d’ailleurs, il n’a pas n’importe qui dans ses connaissances ! Qu’est-ce qu’il croit que je pourrais faire dans une telle expédition ? Et puis, Terfanae, je ne la connais même pas vraiment… »

Falxo soupira de nouveau et s’assit lourdement par terre.

« Il est fou, c’est tout. Bon, ça pourrait être une expérience intéressante, remarque, mais… Descendre dans les limbes ? Moi ?
- Toi, pas toi, on s’en fiche, observa Kremp en lui tendant le parchemin. La question est : qu’est-ce que tu vas faire ?
- Ce que je vais faire ? répéta Falxo en saisissant le message. Mais voyons, la question ne se pose pas ! Je vais faire ce que je fais à chaque fois qu’une légende commence, qu’une épique page d’histoire est sur le point de s’écrire, qu’on demande des héros sans peur et sans reproches pour passer à travers des épreuves que n’imaginerait même pas la plupart des honnêtes citoyens de Daifen ! Je vais réagir comme il se doit, je vais apporter à cette noble œuvre la meilleure contribution que je puisse fournir… »

Sur ces mots, il froissa le parchemin et le lança au feu en souriant, avant de compléter :

« … C’est à dire, aucune ! Et je ne manquerai à personne.
- Alors tu vas lui dire non ? s’étonna le centaure.
- Pas forcément, non. Mais j’ai surtout l’impression qu’il a lancé un appel désespéré un peu dans tous les sens, en espérant toucher le maximum de bonnes âmes pour l’aider, et comme je ne suis pas une bonne âme, je ne vois pas pourquoi je répondrais sans une très bonne raison. S’il a vraiment besoin de moi, il n’aura qu’à venir me chercher directement, et là, peut-être que j’aviserais. En attendant, on a un continent à terminer. »

Falxo se leva et bâilla un coup, puis commença à s’éloigner. Il parcourut quelques mètres, et se retourna brusquement vers Kremp, avec l’air de celui qui vient subitement de penser à un détail extrêmement important.

« Ah, au fait ! T’aurais pas un truc à grignoter ? »

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Texte écrit par le joueur de Rocambole

Minuit lugubre venait de sonner. Je méditais, faible et fatigué, sur mon retour en ces terres de Daifen et sur l'agréable rencontre que je fis, ce jour, à la taverne. Ouaoumi, tel était son nom ... Soudain j'entendis un tapotement, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. «C’est quelque
visiteur, pensais-je, qui frappe à la porte de ma chambre ; et si c'était elle ?»
Mon âme en ce moment se sentit plus forte. N’hésitant donc pas plus longtemps, j’ouvris la porte toute grande ; - les ténèbres, et rien de plus.
Scrutant profondément ces ténèbres, je me tins longtemps immobile, plein d’étonnement, de crainte, de doute.
Rentrant dans ma chambre, et sentant en moi toute mon âme inquiète, j’entendis bientôt un autre coup un peu plus fort que le premier.
Je me précipitai alors sur le volet, et, avec un tumultueux battement d’ailes, entra un majestueux corbeau digne des plus noirs chaos. Il ne fit pas la moindre révérence, il ne s’arrêta pas, il n’hésita pas et se percha au-dessus de la porte de ma chambre ; il se percha sur un buste de Cléane juste au-dessus de la porte de ma chambre.

A cet oiseau d’ébène, malgré la gravité de son maintien et la sévérité de sa physionomie, j'arrivai à articuler :
"tu n’es certes pas un poltron, lugubre et ancien corbeau, voyageur parti des profondeurs de la nuit. Dis-moi quel est ton nom et que viens-tu faire ?»
Le corbeau secoua la tête de haut en bas ...

Bien que sa réponse n’eût pas une bien grand sens et ne me fût pas d’un grand secours, j'aperçus à sa patte attaché, un petit message enroulé ... Tressaillant à la vue de cette missive blanche sur ce corps noir, je m’appliquai à prendre possession du message.

Alors, il me sembla que l’air s’épaississait, Magnus, Terfanae, Les limbes, Griffonodhil, Kitkatodhil ...

Rocambole regarda l'oiseau obscur et s'adressa à lui solennellement :

"Magnus ... J'arrive ..."

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Texte écrit par la joueuse de Darla

Allongée dans son hamac sur Hazahanadhil, Darla profitait de ses vacances pour retrouver un peu de sa couleur dorée, qui s'était estompé quelque peu sous le pâle soleil de Karnagedhil où se trouvait le camp Hordeux de Hordadoum.

Tout occupée qu'elle était à son bronzage intensif, l'orque brune ne remarqua pas l'oiseau qui s'était posé sur un des palmiers qui servaient de support à son hamac. Le corbeau croassait doucement, mais le bruit des vagues et le grincement de la corde du hamac couvraient son ramage. Se maudissant de ne point avoir de fromage à balancer sur l'orquette somnolante, le corbeau tenta de se poser sur le cordage du hamac, qui se balançait doucement dans la chaude brise marine.

Vous vous doutez bien que ce pauvre corbeau avait fait un mauvais choix, et qu'il se retrouva projeté au sol par le mouvement du hamac, dans une pitrerie toonesque digne d'une histoire hordeuse. Ce ne serait pas drôle sinon.

Ses cris énervés finirent par atteindre les oreilles de Darla, qui ouvrit un oeil endormi et tourna la tête pour voir ce qu'il se passait. Le corbeau, tombé sur le sable, s'agitait en râlant et en s'ébrouant pour ôter le sable fin qui avait recouvert son plumage. Levant un sourcil, elle sortit de son hamac sans la moindre pitrerie (du genre à enrouler une innocente victime dans un hamac devenu fou) et attrapa sans mal le volatile.

"Tiens, Magnus, j'aurais du m'en douter, même pas fichu d'utiliser un pigeon comme tout le monde, celui là..." soupira-t-elle en dépliant le message qui était attaché à la patte de l'oiseau. "Encore heureux qu'il n'envoie pas ses messages par piano voyageur !"

Terfanae était au plus mal, un groupe de seigneurs triés à coup de volet se réunissaient pour lui porter secours sur Griffonodhil, et Magnus la suppliait de l'aider, car elle était sans aucun doute la meilleurs guerrière que Daifen n'ait jamais connu, et bien sûr une amie fidèle et dévouée de l'aut' follasse bleue aux grandes zoreilles...

Darla ne savait pas résister à un homme qui la suppliait, même si c'était Magnus, et puis bon, elle se devait de porter secours à son amie hordelle hors d'elle (au sens propre du terme). Elle rentra directement à son campement pour préparer son départ.

Ce soir, pour feter son départ, il y aurait du féroce de corbeau aux avocats explosifs.

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Texte écrit par le joueur de Fanfan .

Fanfan vaquait à ses journalières habitudes testant dans le labo de l’HAP de nouvelles recettes de liqueur, quand un oiseau noir vint se poser près de la fenêtre… Au début il le prit pour un aigle, dans toute la noirceur de son plumage et ce demanda s’il ne c’était pas, près d’un lac endormi, voyant ainsi surgir, presque crevant le ciel, ce majestueux oiseau au plumage d’ébène… Mais non au lieu d’un bel aigle, ce n’était qu’un vieux corbac… Des comme on en voit tout les jours, un stupide oiseau noir qui va picorer les yeux des morts… Il s’apprêtait à lui lancer quelque chose, quand il vit un reflet argenté venant de sa patte… Il s’avancea, intrigué, pour voir ce que c’était… Il choppa le corbeau d’un geste qu’il voulut fluide, le loupa et bascula par dessus la fenêtre … Il se retrouva à plat dos allongé dans l’humide pelouse et le corbeau vint se poser sur son estomac, un rictus, autant qu’il en est possible, peint sur les lèvres…

-Bon qu’estce tu veux ?
-croua croua… Crouaaaac
-hum… effectivement l’affaire n’est pas simple… Je dirais même compliqué… Qui va maintenant écouler mes stocks de liqueur ?
-crouaac croua crouacc
-griffondhil ? hum… c’est pas la porte à côté
-crouak crouakk crooooouakk
-quoi ? dans les limbes ? tu veux dire dans la lagune ?
-crouaac
-une agence d’intérim à la horde ? tu t’égares
-crouac crouaaaaac

Sur ces bons mots le corbeau prit son essor laissant Fanfan méditatif allongé dans l’herbe, ce demandant s’il n’en avait trop fumé…

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Il chevauchait sur un cheval un peu grassouillet, grisâtre et pas trop rapide à travers champs pour rejoindre Griffondhil… A sa ceinture pendait sa dague, Andrasta, et dans sa tête planait un doute, comme une douce réverie… Peut être s’imaginait il les limbes, peut être échaffaudait il des plans, ou peut être ne pensait il à rien, seul lui le savait…
Enfin ceci dit il était sur la route de Griffondhil et espérait pouvoir aider Magnus et Terfanae du mieux qu’il le pouvait… Et il était curieux de connaître la suite des événements

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Texte écrit par le joueur de Rilluberto Di Briah

Kismet…

Un terme particulier qu’on peut traduire par destinée. Selon les cas, l’idée du vécu qui en découle rejoint la pensée du « verbe ». Les mots ont une puissance, les magiciens, les bardes et les dieux en savent long sur le sujet. La force d’un propos tenu, d’un jugement énoncé est parfois en mesure de changer bien des choses. La parole, sonore manifestation du décidé, prend tour à tour valeur de malédiction, de serment… Quand elle touche à la sphère de la mantique, elle annonce une vérité non vérifiée. C’est donc un fait hypothétique, du moins contenu dans un temps et qui ne demande qu’à faire surface. Antithèse de la prière, l’usage de la divination à elle aussi sa place dans le domaine sacré. Il s’agit d’une conversation avec l’entité divine. Cette dernière dispensatrice de données, expose les faits jusqu’ici inconnus. Aux mortels d’en choisir leur application ou leur anéantissement. La destinée n’est rien d’autre qu’une révélation d’un fait réputé immanquable, ce n’est qu’une information. Elle peut être fausse.

Pourtant la puissance du mot subsiste même dans la sphère profane, si c’est lu ou entendu alors c’est arrivé, au moins dans l’esprit du récepteur. Cela justifie ma tourmente. Voilà déjà, quelques nuits que j’ai reçu la visite d’un curieux messager nocturne. L’oiseau noir avait la patte habillée d’un message, le sceau y figurant bien présent dans ma mémoire… Magnus.
La correspondance-chaussette raviva mes querelles mentales. Dame Terfanaé est retenue prisonnière. Je me souviens lui avoir offert un de mes présents magiques, une fiole qui permettait de piéger les songes dans les larmes. Les récolter puis les boire activait la résurgence des rêves.

La capture semble être un fait divin, et l’on m’indique qu’on apprécierait mon aide. La missive jeta le trouble dans mon esprit, certains évènements récents trouvaient là une justification logique. Le destin s’en est mêlé, principal outil de l’ordre de l’Echiquier il nous présenta quelques indices…

Ce fut d’abord un des Pions de l’ordre, lors d’une étude ses yeux pleurèrent. S’étant arrêté de travailler que quelques secondes, personne ne su interpréter le fait comme inhabituel. Nous en attribuâmes la cause à un effet secondaire non identifié. Nous n’avons rien vu venir… Puis, le Fou Blanc dut cesser ses activités pour la même raison. Le délai fut bien plus long, ses glandes lacrymales durement mise à contribution : des flots de larmes, et un aveuglement conséquent. Le Fou Blanc évoqua ensuite des images étranges qui lui parvenaient, ainsi qu’un sentiment d’attente exaspérante mêlé d’une peur inexpliquée.

Je comprends trop tard le message. Le mot de détresse dans mes mains, le corbeau croissait, m’épiant comme pour assister à mon entendement soudain. J’ai bien compris l’affaire… familier. Je compte bien apporter mon soutien, et par là celui des scientifiques et chronomanciens de l’ordre.

Les sceaux qu’on m’ordonne d’apposer sur les instruments que je distribue. « Les Glyphes du Kismet », ils ont pour usage de nous restituer l’outil si le possesseur perd la vie. Les sceaux ne sont pas activés…

De Terfanaé seules les larmes nous sont revenues…

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Texte écrit par le joueur d'Andy Capet (/ Prince Delhu)

Ici le point de vue de Capet

Sur la mer, entre nutelladhil et quelque part, un radeau dérive . A son bord, deux jeunes personnes dont pourtant les troupes se battaient l'une contre l'autre il y a encore quelques lunes .

L'une d'elle à quattre patte se penche au dessus des flots et rend à la mer ce qu'elle a pris à la mer.

"- T'aimes pas le poisson Melhania ?? J'espere que ce n'est pas parce que c'est presque l'anagramme de poison ..

**bide** -.... Pas le poisson ... hhuuuu !! Juste le bateau .

-Ca se mange le bateau ? tu m'apprend quelque chose là..

**bide** -.... Juste le mal de mer ...pas l'habitude des voyages en radeau ... burrr !!!! ...

-Ah oui, les départs prématuré ..;je dois aussi aussi que je perdait la main sur ça !! ** sourrire colgate de winner et **

**bide** -.... Ah !!! mais qu'est ce qui m'a pris de partir la même lune que toi ..

-Il me semble que tu n'a pas choisi ...on s'est bien débrouillé quand même .. on a tenu longtemps mais bon .. la lutte était inégale :s masi je susi fier de moi .. Et voit le bon coté de chose, si tu n'avait pas embarqué sur mon radeau ..où serait tu actuellement ?? Tu n'avais pas préparé le tien ... c'est pas bien !"


A ce moment un corbeau arrive en volant au dessus du radeau . ( et oui jusqu'à present ils sont meilleur voleurs que nageurs ..ils devraient tous devenir marchands ) Il entame sa descente en tournoyant .

"OH MON DIEU .... UN VAUTOUR !! IL VA NOUS DEVORER TOUT CRU ! ET MANGER NOS CHEVEUX , DEFAIRE MON BROSHING ET ... ET .... OHH SUPLICE SUPREME IL VA ... ME RETOURNER UN ONGLE !!!

-Du calme , c'est juste un corbeau et je dirais même un corbeau connu , et qui à fait du chemin ça se voit il est fatigué , c'est clair y'straine.

-Clear Stearm ?? C'est son nom ?

-... Passons C'est un corbeau de Magnus et il a un message . aprés ..pour qui, je ne sais pas ."


Le corbeau se pose du coté de Melhania et lui tend un parchemin. En le lisant elle s'effondre ne larmes .

"- Oh mon Skippy !! c'est horrible .

-Qu'y a t-il ?

- C'est terfanae , lis donc !
Andy s'empare du message et le lit rapidement .

-effectivement c'est horrible et nous ne pouvons rien faire .

- Mais pourquoi lui veut-il du mal ?

-Parce que c'est un méchant !

- Mais pourquoi elle ?

-Parce que t'es une gentille ! Il veut s'en doute nous transformer en boulli radioactive tellement liquide qu'on pourra même plus vous manger avec des baguettes !! Je le voit d'ici : "tiens prend ça dans ta gueulle !! C'est un venin intersidéral qui te transformera en poudre Thermospasmique et qui te ferra des taches sur les habits et que même Skip machine pourra pas les enlever !
Mais c'est pas grâve, parce que nous aussi on est des gentils et on n'aime pas les méchants ! Alors on va le battre !

- En restant ici ???

-j'ai une idée , passe moi ta plume ."


Il saisi le parchemin et le gribouilla puis le donna au corbeau qui se renvola en direction de Nutelladhil !


"Quelqu'un ira, il n'a pas l'air comme ça ..mais il est efficace .. à sa façon !"

Toujours en pleure la jeune elfe se laissa tomber dans les bras d'Andy qui continua à lui chuchotter des mots de renconfort, sans démo de renconfort .


Ici le point de vu de Delhu.

Sur Nutelladhil le prince Dehlu est occupé à compter de nombreux PO gagné suite à des histoires incontables et incontés !

Le corbeau arrive alors sur sa table et fait tomber tout les empillements de pièces .
"Oiseau de Malheur !!! si j'arrive pas à te revendre au moins 35 PO tu passe à la broche ! Ah tien un message, avec le sot de Magnus .

Il l'ouvre et lit le message quelque peu modifié :

"Ceci est un appel a l aide , la MaLLe de Caledon est gravement en danger , XXX XXX XXX XXXXXX dans les limbes XXX XX XXXX XXXXXXXXXXX X XX son coNTENU semble avoir ete perdu ...
Vous , qui faites partie deS CHASSEUR DE TRESORS , prenez les armes car une grandes quete nous attend , ceci est un appel a LA CHASSE AU TRESOR , car sans vous , TOUT L'OR finira par Pourir sous la MOISISSure dans les limbes , je vous invite a me rejoindre sur grifonodhil , en mon chateau familliale , pour tous nous preparer a cette difficile aventure ... vous aurez le choix entre aller a la recherche DE LA MALLE sur Kitkatodhil , ou nous n avons plus aucune nouvelles de sa garde censé proteger LA MALLE et preparer le rituel permettant a son CONTENU de revenir , ou bien , faire un voyage beaucoup plus ENRICHISSANT et DANGEUREUX , vous plongeant directement dans les limbes pour aller sauver de sa CACHETTE L'OR de CALDERON ...
Je vous attend tous sur griffonodhil , je vous en prie , repondez a mon appel ...

magnus von wasmeier , maitre des BOUffon ... "


Hein ??? De l'or ??? Mais quel est l'interet de la malle .. Aller chercher l'or est risqué ? Boaf .. même pas peur .. masi pourquoi il me propose ça à moi ?? Lui non plus n'a pas peur il devrait savoir que dès que je l'aurais trouvé je m'en irais avec !!
Enfin .. il n'est pas maitre des bouffons pour rien ... allons y !

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Texte écrit par la joueuse de Xüne , retravaillé par mes soins.

Elragen arrivait enfin au port. Son voyage avait été difficile et pénible, il lui était même arrivé de douter qu’il ne le trouve un jour. Mais enfin, après des jours et des jours de recherches il l’avait enfin trouvé. Heureux d’avoir rempli une partie de la mission qui lui était assigné il entra sur le port sans prendre garde à ceux qui s’y trouvaient. Il chercha une auberge, la trouva, y entra.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il se trouva nez à nez avec un … un … un quoi d’ailleurs ??? Des oreilles d’elfes, une taille d’elfe, mais le reste n’avait rien d’un elfe !! Le regard vitreux presque absent, le visage émacié, une paleur livide, et un sourire… ou un rictus … Ses vetements ressemblaient bien plus à des loques qu’à des vetements d’elfes. Elragen prennait à présent conscience de ce qu’était les elfes de Yogg. Il n’en avait pas rencontrer durant son trajet jusqu’ici, au port.
On lui donna une chambre qu’il paya d’avance. Il y alla sans demander son reste, il avait étudié vaguement l’assemblée présente dans l’auberge et tous les présents ressemblaient au tavernier. De quoi vous donner la chair de poule. Il s’installa comme il put dans la petite chambre qui ne contenait qu’un lit une table et une chaise. Il se mit sur le lit et s’endormit.

Le lendemain il se leva de fort bonne heure. Il se rendit directement sur le port en quête d’un bateau en partance pour le château des Syphonn. Il détonnait fortement parmis tous ces elfes assez bizarres. Il demandait ça et là des renseignements, mais ne les obtenait que rarement, c’était à se demander si ces elfes étaient vivants ou morts et s’ils comprenaient ce qu’on leur demandait. Il réflechissait à haute voix lorsqu’une voix d’homme le coupa dans ses réflexions :

- Ce sont des elfes de Yog, et pour la plupart ils n’ont plus leur âme. C’est pour cela qu’ils ne vous répondent pas.

Elragen se retourna brusquement et se trouva en face d’un elfe, lui bien habillé. Il portait un uniforme noir, avec sur les épaulettes des têtes de morts. Il avait les cheveux longs et noirs, ramenés en chignon sur la nuque. Son allure générale était austère mais il inspirait le respect ainsi que la peur. Elragen ne savait pas à qui il avait à faire.

- Et… vous êtes ???
- Je suis Yirjö Lieutenant de la garde du Prince Morrdred.
- Mais vous êtes donc le lieutenant de l’homme que je cherche depuis…
- Je sais.
- Vous savez ? Je … comment pouvez vous le savoir ?
- Des forces ont été réveillées, des forces nous ont appelées. Nous avons répondu.
- Des forces ?? Ma maîtresse, elle..
- Je sais. Mais n’en dites pas plus je vais vous amener devant celle qui peut.
- Celle qui peut ? Mais non , je cherche le Prince Morrdred c’est à lui que vous devez m’amener.
- Je sais où je dois vous amener. Maintenant silence et suivez-moi !

Elragen ne savait s’il devait obtempérer ou tenter d’en savoir plus. Il décida de suivre cet étrange lieutenant et de poser les questions ensuite. Yirjö marchait devant lui d’un pas aérien mais sûr. Elragen le suivait tout en examinant les bateaux. Ils étaient presque tous semblables et orboraient tous une sculpture très dégoutante. Une sorte de démon gluant, avec des tentacules partout, des yeux rouges qui vous donnaient l’impression de vous suivre quoique vous fassiez. Ce sentiment d’être épié en permanence était fort désagréable, et il n’allait plus quitter Elragen tant qu’il serait proche de Céphalopodhil.

Ils arrivèrent enfin devant un bateau immense. Un bateau très étrange fait dans une matière qu’Elragen n’arrivait pas à définir. Il allait poser la questions quand :

- Ne posez pas de questions. Cessez de vous tourmenter. Ce que vous allez voir à partir de maintenant dépasse l’entendement. Vous ne comprendrez pas, pas plus que si je vous l’expliquais. Et si je vous l’expliquais vous en seriez à ce point malade que je doute que vous poursuiviez votre voyage en ma compagnie.
- Vous mettez en doute ma loyauté et mon courage. Je ne peux vous laisser dire pareilles choses !
- Fort bien puisque vous insistez, laissez moi vous dire en quoi est fait une partie de ce bateau.

Yirjö s’approcha d’Elragen et lui murmura quelques mots à l’oreille. Ce dernier vira au blanc et finit par se contenir. Il retrouva peu à peu son teint naturel.

- Merci pas besoin d’en savoir plus… j’ai compris….

Elragen avait contenu son dégout, et était resté fidèl à lui même mais le malaise était là désormais et il allait devoir composer avec.

Elragen et Yirjö embarquèrent ensemble sur l’immense navire. Ils s’installèrent dans la même cabine. Cabine fort luxueuse au demeurant. Tout y était présent pour satisfaire les moindres désirs des occupants. Elragen fit remarquer au lieutenant qu’il n’avait pas besoin d’un chaperon, ce dernier lui répondit que sur ce navire il valait mieux pour lui de rester ici tout le reste du voyage.
Il lui expliqua que les elfes de Yög pour la plupart sont dépourvus d’esprit mais aussi de pitié et de discernement. La violence la haine et l’envie de tuer faisant partie intégrante de leur univers, il n’est jamais bon pour un vivant de se retrouvez seul parmis eux. Yirjö lui conta également quelques histoires savoureuses, enfin pour certains, sur les possibilités immenses des elfes de Yög en matière de torture. Elragen sourit, une lueur de malice passant dans le regard mais il comprit qu’il ne valait mieux pas quitter cette cabine.
Il se risqua tout de même à une question :

- Lieutenant Yirjö, cela fait de longues lunes que je cherche le Prince Morrdred, sur Daifen plus personne ne l’a vu depuis fort longtemps, moi-même je ne sais à quoi il ressemble, comment saurais-je que vous m’amenez devant lui ?
- Le Prince Morrdred ressemble à ceci.


Yirjö pointa un portrait installé sur le mur de la cabine derrière Elragen. On y voyait la famille princière au grand complet, Morrdred, Xüne et leurs deux enfants, alors que ceux-ci n’avaient que quelques mois. Yirjö expliqua à Elragen que le Prince Morrdred tenait à garder cet unique portait de sa famille, même si depuis celle-ci avait éclaté.

- De plus, messire Elragen sachez que ce n’est pas devant lui que je vous amène.
- Comment ça ? C’est lui que je dois voir et personne d’autre !!!
- Vous découvrirez bientôt que le Prince Morrdred n’est pas le seul à pouvoir aider votre maîtresse. C’est, par ailleurs, la mienne qui m’a envoyé ici à votre rencontre.
- Comment ça à ma rencontre ? C’est impossible, personne ne savait que je venais ici.
- Messire Elragen comment puis-je délirer ? Je vous attendais sur le port, je connais votre nom alors que vous ne me l’avez point donné. Tout cela c’est grâce à ma Maîtresse. Mais vous verrez tout ça bien assez tôt. La croisière sera courte, mais je vous conseille de ne pas allez sur le pont. Vous pouvez, si vous le voulez admirer le paysage à travers les hublots. Je dois vous laisser, j’ai quelques directives à donner.

Sur ces dernières paroles, Yirjö salua et sortit sans attendre une réponse de la part d’Elragen. Ce dernier regarda via les hublots, mais ne vit rien d’autre que le brouillard et la nuit. Comment était-ce possible ? C’était le matin, sur le port il faisait grand beau temps, le ciel était d’un bleu merveilleux, comment à peine quelques heures plus tard pouvait-il faire nuit noire ? Un frisson parcourut l’échine d’Elragen, décidément où allait-il desormais se retrouver ? Ces elfes de Yög étaient loin d’être avenant bien au contraire et la confiance n’avait aucune place en ces lieux. Et si le Lieutenant ne l’amenait pas vers Morrdred, qu’allait-il faire ? Sa maîtresse avait besoin de lui.
Il se retourna et regarda une nouvelle fois le portrait de la famille Syphonn. Des sentiments diffus s’en dégageaient. On voyait là une famille unie, bien plus unie que certaines autres familles. Mais on devinait le machiavélisme des deux adultes, ils faisaient peur et dans leurs yeux noirs ténébres on devinait aisément leur puissance commune. Quant aux enfants…. Le fils ressemblait à son père cela était certain, la fille elle avait hérité de la beauté de sa mère. Une famille vampirique modèle. Cette pensée fit sourire Elragen. Mais il devinait l’amour immense qui unissait le Prince de Yög et sa femme, un amour que rien ni personne ne saurait remplacer. Il connaissait pourtant leur histoire, mais ce portrait donnait à lui seul la clé de l’issue certaine que détenait leur amour.

Il en était là de ses réflexions, lorsqu’il s’aperçut qu’il n’était plus seul. Yirjö était là, mais depuis quand ? Il aurait été incapable de le dire.

- Vous étudiez votre éventuel sauveur Messire Elragen ?
- Non nullement, je cherche à comprendre leur histoire, somme toute tragique. Comment des êtres s’aimant autant peuvent-ils se faire tant de mal ?
- Yög ne laisse point de répit à ces enfants. Même si certains de nous sont sains, il est quelques tares qui subsistent. Mais ne vous fiez pas à leur histoire Messire, tout ce que vous avez besoin de connaître sur eux se trouve devant vos yeux. Le reste n’est que trajectoires différentes et conséquences difficiles. Le principal est là, sur cette peinture que possède mon Maître. Si vous voulez en apprendre d’avantage il vous suffit de regarder à nouveau ce portrait.

Elragen tourna la tête et la surprise fut de taille. Il regardait encore pour être sur que ces yeux ne lui jouaient aucuns tours. La peinture était toujours là certes, les postures étaient les mêmes, mais là il y voyait des sourires et des regards amoureux, des mains posées sur les enfants dévoilant ainsi l’amour paternel et maternel. Et dans les yeux de chacun la promesse que quoiqu’il arrive, ils seront toujours unis par délà les épreuves et les chemins qu’ils prendront.

- Mais … je ne comprends pas, tout à l’heure …
- Je sais Messire, je sais. Je venais vous avertir que nous allions bientôt accoster. Je vous suggère également de ne pas parler de leur histoire à quiconque. Encore moins à ma Maîtresse, elle pourrait alors changer d’avis.
- Mais votre Maîtresse …? La femme de…
- Il suffit maintenant. Je reviendrais vous chercher lorsqu’il sera temps.

Yirjö prit une nouvelle fois congé sans qu’Elragen put ajouter un seul mot.


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Elragen était toujours sur Cephalopodhil. Il attendait avec une certaine anxiété d’être enfin présenté au maître de cet étrange Yirjö. Les elfes de Yog étaient tout aussi, sinon plus, étranges que ce qu’on avait pu lui compter et la fin de l’entrevue avec l’un des Syphonn mettrait fin à son séjour ici. L’impatience le gagnait donc. Sa nervosité grandissait petit à petit. Il n’avait également pas de nouvelle de la quête que devait mener le sire Magnus. Cela finissait par peser lourd sur le mental de l’Intendant.
Mais il semblait se résigner et mènerait cette quête à bien, même si cela devait lui coûter d’allonger son séjour ici.
Cependant, les guerres n’attendaient pas le retour de la Dame de Caledon pour poursuivre leurs funestes desseins. Presque tristement, il s’était saisi d’un parchemin et d’une plume pour envoyer les ordres à Carcadan et Angrod. Il les avait envoyés sur Cadresodhil. Il avait attendu les nouvelles, désespérant de voir un jour la quiétude revenir.
Il soufflait et tournait en rond dans ses quartiers sur Cephalopodhil. Il n’était pas là en tant que prisonnier mais en avait étrangement l’impression. Enfin, il ne devait pas le nier, cela valait effectivement mieux pour lui de ne pas trop s’aventurer ailleurs, pour sa sécurité.

Après quelques temps, Angrod, le général des armées de Terfanae, lui avait fait parvenir les rumeurs, noms et autres, enfin, tout ce qu’il avait pu récolter en si peu de temps sur les gens foulant le sol de Cadresodhil.
Elragen déplia le parchemin et son visage se figea quelques secondes.
Il se tourna vers son bureau et rédigea quelques lettres. Le sire Ristournel était de même sur Cadresodhil.

Elragen souffla et maugréa contre lui-même. Pourquoi diantre avait-il choisi Cadresodhil ! Maintenant, il lui incomberait la lourde tache de régler l’incident du navire qui avait coûté la vie au capitaine de Terfanae, le fameux Solaris. A ce que l’on dit, Ristournel, le maître de la Lumière réclamait encore les 2000 pièces d’or que valait le navire Lumineux.
La liste des choses à faire pour Elragen s’alourdissait. Néanmoins, il se devait de faire un choix.

Regardant par l’unique fenêtre que possédait la pièce, il songea aux décisions à prendre.
Ses principes lui avaient déjà dicté une partie de celles-ci... Mais il ne pouvait pas tout affronter de face. Cela ne lui rapporterait rien de bon, si ce n’est d’épuiser son énergie.

Il s’assit et souffla.


« Me voila dans d’sales draps ! Je suis sur Cephalopodhil entouré de ces espèces de zombies à attendre de voir je ne sais qui ! Morrdred ?? ou bien Xüne ??? Et si ni l’un ni l’autre n’acceptait ma requête ? Si ce voyage était en vain ? Et que font donc les compagnons du sire Magnus ??? Je n’ai guère de nouvelles…. Enfin, et pour Ristournel ? »
Il secoua la tête….
Il parlait seul dans cette sale d’allure spartiate.
« De toute évidence, je ne peux pas quitter Cephalopodhil avant d’avoir pu m’entretenir avec un Syphonn et je suis déjà assez proche du but, je ne vais pas renoncer maintenant, ce serait vraiment trop stupide de ma part ! .... Il y a bien Carcadan pour gérer Cadresodhil….. Non…. Non mauvaise idée, Carcadan n’a pas d’expérience de diplomatie… » Il émit un petit rire. « La diplomatie…Justement…. » Un nouveau rire sortit de sa bouche… « Angrod peut peut être se charger de Cadresodhil…. Angrod est bien général après tout ! …Non, Angrod est général ! Justement ! Il n’a pas de diplomatie tout simplement ! Il ne prendra même pas la peine d’écrire, il chargera avec les troupes…c’est voué à l’échec si je lui donne les clefs de ce royaume…. Marlenus ! Marlenus pourrait s’en charger !!!! Non…. Il est voleur et fourbe ! Il ne ferait rien de bon pour Terfanae… Rien qui ne sauverait les meubles, comme on dit ! Néanmoins… Non, je ne peux pas lui laisser la direction de Cadresodhil… Je ne vois qu’une solution, me charger moi-même de la diplomatie. Je me chargerai donc de ça. »

Il soupira, l’air fatigué. Les joues creusées et les traits tirés s’accentuaient au fil des jours.

« J’aimerais avoir une semaine ! Une semaine à moi !! Juste sept petits jours ! Juste ce temps là pour moi, pour Marcus ! Je me demande où il est… Est-il toujours en vie ? Que fait-il ? je m’demande même si je le reverrai un jour… J’en ai marre… Je suis lassé… Vivement que le calme revienne à Caledon… »

Il se tourna vers l’intérieur de la salle, et parcourut l’espace du regard.

« Mais pourquoi a-t-elle fait ça ! Pourquoi s’est-elle poignardée !!! Serait ce Hergoshyr et son influence ??? Je me retrouve encore à ramasser les pots cassés ! Je n’aurai jamais du lui rapporter ce livre, ce manuscrit ! Merci ouais ! On s’en serait bien passés finalement de ce manuscrit de merde ! Enfin ce qui est fait et fait ! Et après tout, une fois que tout cela sera fini, je suis sur que ce livre nous apportera beaucoup… Mais il faut pour cela retourner à Certadhil…. Il y a la clef la bas… La clef de toute cette histoire… enfin, ça, c’est à Terfanae de régler cela, c’est pas mon problème ! J’espère juste qu’après ça, j’aurai le temps nécessaire pour avancer dans mes propres recherches… Marcus…. »
Il soupira, et attrapa dans sa besace une bouteille d’alcool frelaté et quelconque, il la déboucha et se servit un verre. Il se rassit face à la fenêtre. La lumière filtrait doucement au travers de la vitre.
Il n’entendait aucun bruit, il se demandait où devait donc se trouver son chaperon, le lieutenant des Syphonn. Cela faisait un certain temps maintenant qu’il attendait son audience auprès de ceux-ci.
La lumière naturelle décroissait lentement, laissant la place a la nuit et à sa fraîcheur.
Elragen se leva et s’approcha d’une vasque de marbre, attrapant l’eau dans ses mains, il la versait sur sa tête.
Sa crête s’était aplatie et il avait à présent une coiffure presque normale. La crasse de son visage restait contre les parois de la vasque, en suspension, donnant un aspect terreux a l’eau.
Il attrapa sa dague et entreprit de nettoyer ses ongles.
Ses yeux se fermaient presque tout seuls et il ne lui fallut que quelques secondes pour se faire une entaille au bout de l’index. Il lâcha un juron et porta son doigt a sa bouche.
Il se leva, puis s’allongea sur le lit propre et douillet.
Il n’en pouvait plus mais il continuerait quand même….

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Un arrière goût de bonheur en pleine douleur...

Elle venait d'être jetée dans sa cellule aux allures d'infini.
Elle frissonnait , le froid pénétrait jusque dans ses entrailles.
La torture semblait avoir commencé depuis des siècles et des siècles.
Terfanae regarda ses mains ensanglantées , le fluide s'écoulait de ses doigts et venait former une flaque devant elle. Le sang ruisselait de ses épaules. La peau avait été déchirée ,lacérée par des griffes longues et acérées.
Elle ferma les yeux, sa tête tournait, de plus en plus vite, la nausée monta , un goût abject montait du fond de sa gorge tandis que ses yeux roulèrent dans leurs orbites.

L'elfe se sentait happée dans ses pensées tandis qu'autour d'elle le noir emplissait les alentours.

Elladan était accroupi devant une créature inconnue du garçonnet. Surpris, l'enfant sursauta et tomba sur ses fesses. La petite bête sauta devant elle de trois bonds , Elladan se glissa sur le ventre, faisant battre ses pieds nus dans l'air , tendant les bras , les mains ouvertes devant la bestiole verdâtre.
Celle ci fit un nouveau bond et se retrouva prisonnière des petites mains potelées du petit elfe.
Il se mit a rire à gorge déployée.
« Ca chatouille maman! » dit il , tournant son regard bleu vers sa mère.
« Qu'est ce que c'est? » demanda-t-il, se relevant en s'aidant de ses coudes et trottinant jusqu'à elle.
Elle sourit et prit les mains de son fils.
Elladan les écarta légèrement, laissant un rayon de lumière entrer dans la cage de la créature.
Terfanae se mit à rire, découvrant une grenouille en train de gigoter dans les mains de son fils.
« C'est une ...princesse ensorcelée! » Elle sourit et s'assit sur le bord de la fontaine .
Le petit garçon écarquilla les yeux et écarta ses mains pour rendre à la grenouille sa liberté légitime.
Il courut alors vers la fontaine et lâcha sa captive dans l'eau translucide de celle-ci .
Il observa encore un instant le petit animal et se concentra sur une autre tache: l'observation d'un lézard traversant le petit jardin du château de Ferumdum .
Terfanae croisa les bras, regardant son enfant découvrir ce jardin grouillant de vie .
Le temps était clément, l'été était alors bien installé sur la région . Le château offrait une fraîcheur fort appréciable, les glaces fondues formaient des rivières qui parcouraient le pays....

Terfanae sentit son corps traîné, porté, posé sur une pierre froide; ouvrant les yeux, elle retrouva sa geôle au royaume d'Hergoshyr.
Des êtres sombres nettoyaient ses plaies aux épaules à l'aide d'étoffes immaculées trempées dans de l'eau claire.
Elle voyait le sang séché retrouver sa consistance liquide et rejoindre l'eau ruisselante le long de ses bras pour s'écouler sur le sol.
Les êtres autour d'elle semblaient avoir été elfes, les orbites de leurs yeux n'abritaient à présent plus que deux trous béants , noirs .
L'elfe bleue ferma les yeux, tentant de capter de nouveau ces souvenirs de moments heureux, mais elle fut rappelée à la réalité par une voix sinistre; reprenant conscience de son environnement, elle aperçut une grande forme noire dans l'horizon se rapprocher d'elle et de ces êtres.
Les elfes levèrent les yeux sur la silhouette, se courbèrent sous le poids d'une douleur invisible et s'écartèrent de Terfanae avant de fuir devant Hergoshyr .

« Nous n'avons pas fini.... » Hergoshyr tendit un bras devant lui , invitant Terfanae à le suivre, un sourire sadique au bout de ses lèvres. Ses yeux trahissaient sa haine . Terfanae se leva , et s'avança dans la direction indiqué, passant devant Hergoshyr, une appréhension inconsciente la fit tressaillir Lorsqu'elle sentit le souffle de l'entité dans son cou, elle ferma les yeux , son corps se raidit , tandis qu'un frisson d'horreur parcourait son corps pour remonter dans la nuque.
La déité eut un rire pervers poussant Terfanae devant lui ....

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