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Terfanae de Caledon & les siens
Terfanae de Caledon & les siens
  • Terfanae, Elragen , Carcadan , Melhania et les autres...L'entourage de Terfanae est peuplé d'être tous différents...Voici leurs histoires , parfois communes, parfois acceuillant d'autres personnages...
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3 août 2006

Hergoshyr [suite de cadresodhil uniquement pour Terfanae ;)]

Couloir

Une mort illusoire ?

Terfanae entra dans la tour sombre, soufflant une dernière fois...

Une lueur vacillante éclairait le couloir de l'entrée. Elle se laissa guider par cette lumière à l'intérieur sans espoir de répit. Posant ses mains contre les murs du corridor, elle laissa ses doigts parcourir la surface humide et froide. Sa main droite glissa alors sur une pièce de bois et c'est à l'aveuglette que l'elfe bleue posa sa main gauche sur la seconde pièce de bois. Terfanae se trouvait devant l'encadrement d'une porte. Elle respira alors profondément et faisant glisser une main sur la porte, elle trouva la poignée.
Ouvrant celle ci dans un grincement, elle plissa les yeux et tenta de discerner l'intérieur de la salle.
Elle s'avança sur le parquet grinçant de la pièce et observa autour d'elle, ses yeux s'habituaient peu à peu à l'obscurité.
La pièce semblait avoir été mise sans dessus dessous, de la paperasse encombrait le sol et une chaise avait malencontreusement perdu un pied.
La guerrière ramassa alors un bout de parchemin sur le parquet mais ne distingua aucune lettre lisible.
Elle lâcha le papier et se détourna vers la porte.
La dame de Caledon repassa l'encadrement de la porte ...
Elle regarda autour d'elle...
La pénombre était à présent totale. Tendant les bras devant elle, elle tenta de trouver le mur du corridor, face à elle. Rien ...il n'y avait rien ....
Elle fit une dizaine de pas à l'aveuglette, mais en vain.
Elle s'arrêta, inspira et tourna sur elle même. Après un instant, elle repartit en exploration. L'odeur du brasier de la tour commençait à lui parvenir.
Sa respiration s'accélérait. Terfanae pressa le pas, courant presque dans le noir, les bras toujours tendus devant elle. Bientôt, elle retrouva un semblant de guide. Une sorte de rambarde en bois lui barrait la route.
Doucement, elle enroula ses doigts autour de la rampe et suivit doucement la direction que prenait la rambarde. Son pied buta contre une pierre...Un escalier.
Elle leve doucement le pied, cherchant du bout de celui ci la surface de la marche.
Après quelques instants, elle se retrouva en haut d'un escalier d'une vingtaines de marches.
Elle avança alors de nouveau, les mains posées sur les murs d'un couloir. Doucement, tranquillement, calmement. Aucune lueur ne filtrait dans cette masse d'ombre.
Terfanae entendit un bruit sourd de metal, comme un homme tapant sur un bouclier de fer ... Une impression s'empara de l'elfe, les coups contre le fer semblaient rythmer ses pas.
Le rythme allait en s'accélérant...

Terfanae garda son calme ... Elle progressa lentement vers la source du bruit. Peu à peu, elle perçut un éclat de lame ... Elle ignorait d'où provenait la lumiere de cet éclat.
Inquiète, elle se plaqua contre le mur en silence. Longeant la paroi, elle se glissa le long du couloir.
Soudain, la lame se leva...Cette lame était la seule lueur que l'on percevait dans la pénombre.
Un bruit d'armure se dirigea vers elle.
Dans un élan, un réflexe, Terfanae se voûta et se courba contre le sol.
La lame s'abattit sur elle dans un grand bruit de fer ...La douleur remonta le long de ses cotes, le sang coula le long de son ventre.
Elle s'attendait à perdre connaissance mais rien, le silence reprit place, la lame disparut...
Elle se redressa difficilement s'aidant du mur ...
Portant sa main à son flan, elle sentit entre ses doigts un liquide chaud...
Elle suffoquait ...une poussée de panique l'envahit ....Terfanae ferma les yeux, inspira profondément

, souffla , reitera l'opération encore un peu ...
Elle parvint à retrouver son calme au bout de quelques minutes.
L'elfe reposa alors ses mains contre les parois du couloir et, douloureusement, reprit son parcourt dans les ténèbres...
Une premiere porte rencontra ses doigts.
Terfanae l'ouvrit, mais resta dans le chambranle, plissant les yeux, elle ne discerna uniquement qu'un tas d'immondices dans un coin...
Elle préféra reprendre son chemin ...
Une deuxième porte...elle l'ouvrit...La salle était vide...
Elle poursuivit sa voie...
Une troisième porte... Terfanae l'ouvrit...
Elle perçut vaguement un coffre.
Regardant derrière elle, elle décida d'entrer dans la pièce. L'elfe s'approcha du coffre...
Posant ses mains sur la boite de fer, elle souffla...
« Un piège? Encore? » Son souffle s'accélérait.
Elle survola la boite de ses doigts et décida de l'ouvrir dans un élan.
Chose faite...Elle distinguait une dague du même éclat que la lame de l'arme qui la blessa plus tôt.
Elle s'en saisit et la fit tourner entre ses doigts fins.
« Si je l'ai trouvée, c'est que je devais la trouver....rien n'est hasard..mais pourquoi..» Elle siffla, la douleur aux cotes se faisait plus cinglante.
Elle attacha la dague à sa ceinture et reprit son chemin .
En sortant dans le couloir, une douce mélodie résonnait. Une lumière blanche se dispersait dans le couloir sans que la dame de Caledon ne puisse en percevoir la source.
Elle s'avança, trébuchant parfois, sentant ses forces fuir douloureusement son corps.
La lumière devint peu à peu assez vive pour éclairer le couloir. Une porte barrait cependant la route de celle ci. Terfanae l'ouvrit et découvrit une immense place baignée par une vive lumiere blanche et pure. Elle entra alors dans cette « salle » et s'assit. Sa tête tournait, son souffle devenait court, ses yeux lui faisaient mal et le sang coulait en continu le long de son ventre.
Elle ferma les yeux et les rouvrit, ceux ci se révulsèrent et Terfanae finit par s'évanouir.
Quelques temps plus tard, elle rouvrit les yeux pour se retrouver dans une salle éclairée par une unique lumière provenant d'une faible chandelle, l'immense salle avait alors disparu, portant une main à sa ceinture, Terfanae trouva la dague, l'attrapant, elle s'aperçut alors que la lame était noire, une rune gravée sur la garde semblait indiquer un effet nefaste.
La guerriere rangea alors l'arme trouvée et se releva. La douleur aux cotes n'avait cependant pas disparu.
Elle sortit de la pièce et une voix lui parvint...Une voix familière ... Une voix douce et jeune....
Ecarquillant les yeux, elle retint un cri et courut vers le son de la voix, une nouvelle porte, en fer forgé cette fois, lui barrait la route...Elle l'ouvrit dans un élan et resta paralysée par la vision qui s'offrait à elle.
Son fils, Elladan se tenait là, assis sur les genoux d'Hergoshyr. Ses cheveux noirs et fins baignaient dans la douce lumière de la chandelle, ses yeux vifs et bleus , rieurs se tournèrent vers sa mère.
« Maman ? Maman ? Pourquoi tu as disparu tout ce temps? Maman ? Pourquoi m'as tu laissé??? !! » La voix de l'enfant semblait pleine de colère et de rejet.
« Elladan ...Je ....je ne t'ai pas abandonné ....viens...viens avec moi ... » Terfanae ouvrit ses bras vers l'enfant.
Le visage gracieux du jeune elfe se durcit et devint un masque terrifiant d'un enfant plein de haine de malice, de sadisme.
« Non! NON ! Tu m'as laissé! Lui , il s'est occupé de moi!!! Lui il m'aime ! Toi ...TOI tu m'as abandonné!Tu es partie! »
« Non c'est faux! C'est faux!!! Je suis là! Je suis là, Elladan ! » la voix de l'elfe bleue cachait difficilement des sanglots ... Elle avait peur pour son fils, peur pour la vie de son unique enfant.
Hergoshyr se leva, posa délicatement l'enfant sur le sol. Il jeta un bref coup d'oeil à la mère, une lueur sadique, inhumaine traversa ses prunelles glaçant le sang de Terfanae.
Il sortit une dague de la manche évasée de sa cape et la leva subitement dans le dos de l'enfant.
Le visage de Terfanae se crispa de terreur. Dans un geste presque inconscient elle attrapa la dague à sa ceinture et l'envoya en direction de la tête d'Hergoshyr.
La déité laissa échapper un rire tandis qu'il lâchait le corps à présent inerte de l'enfant mort.
Dans un geste d'une rapidité surnaturelle, il avait attrapé le jeune elfe et l'avait glissé entre lui et la dague.
« Tu as tué ton propre fils!!! » Il eut un rire prononcé, sonore, sombre... « Tu l'as tué! » Son rire devint plus pesant. Dans une fumée dansante, Hergoshyr disparut de la pièce...
Terfanae, paralysée face au corps de son jeune fils se mit subitement à trembler, s'approchant lentement du cadavre de ce dernier, elle laissa les larmes couler le long de ses joues.
Elle tendit les bras vers son fils pour le serrer à nouveau contre elle....
Les larmes coulaient à flot.
Elle le tourna vers elle et laissa échapper un cri aigu, douloureux.
Elle resta là quelques temps, une éternité? Elle l'ignorait , elle n'avait plus la force de bouger....
Une voix, dans sa tête lui murmurait des paroles en un language guttural qu'elle ignorait. Ces voix l'apaisaient.
Elle se laissa bercer par ce language, le visage inondé de larmes...
Ses forces la quittaient...Plus rien ne la forçait à puiser du courage dans ce désespoir. Elle se coucha contre son fils, le tenant dans ses bras..Elle ferma les yeux...Ces voix lui parlant toujours...

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Le repos

La porte s'ouvre, la lumière intense envahit la pièce laissant uniquement une zone d'ombre aux dimensions de la silhouette dans l'encadrement.
Les yeux peu habitués à tant de luminosité picotent, versent quelques larmes puis s'accoutument à nouveau à tant de clarté.
« Suis moi » dit il.
Il enjoint le geste à la parole, tendant une main en direction de Terfanae toujours couchée contre le corps inerte de son fils.
Elle prend la main, se relève et passe devant l'entité sans dire mot, sans sourcilier, sans aucune émotion.
Elle est conduit dans des appartements somptueux, vastes et confortables.
« Installe toi et repose toi, je reviendrai plus tard te voir... »
Hergoshyr referme délicatement la porte dans le dos de Terfanae qui se retrouve alors seule dans cette cage dorée.
Le lit à baldaquin semble étendre des bras imaginaires à l'elfe, l'invitant au repos au creux de ses draps.
Un voile pourpre flotte doucement et paraît danser sous l'influence d'une brise tiède.
L'elfe s'approche du voile, et surprise, découvre une terrasse de pierres couleur ocre.
Elle se détourne et aperçoit un paravent en fer forgé et tissu de soie.
La dame le contourne et y trouve une vasque de marbre et une amphore pleine d'eau claire, une étoffe d'un blanc immaculé pend à une patère au dessus du plateau.
Après s'être lavée, la guerrière ouvre un panneau apparaissant dans le mur et y découvre une garde robe digne des plus grandes reines des terres de Daifen.
Elle délaisse ces futilités et préfère profiter d'un lit accueillant pour enfin se reposer.
Elle se sent vide, aucune douleur n'arrive à joindre ses pensées, aucune émotion n'arrive à percer son âme.
Elle ne ressent rien, juste un vide immense et incommensurable.
Dans les draps de soie blanche, elle glisse sa peau nue et tire les voiles du baldaquin.
Bien vite, le sommeil la gagne.

A son réveil, elle remarque que ses vêtements ont disparu, et qu'une robe est posée sur le lit.
Terfanae tire le drap et s'enveloppe dans celui ci.
Sur la terrasse, une table est dressée, des mets savoureux parsèment une nappe blanche.
Une vapeur s'échappe d'un pot d'argent.
Se glissant les pieds nus sur les pierres du balcon, Terfanae prend place à cette table.
Respirant calmement, elle attend quelques minutes avant de se jeter sur la nourriture ainsi offerte.
Peu après, un être courbé entre dans les appartements, s'approche d'elle et débarrasse les plats vidés.
Terfanae le regarde, surprise, mais ne prononce toujours aucun mot.
Quelques minutes plus tard, on frappe à la porte.
La guerrière rentre dans la chambre, s'habille prestement et murmure enfin un « entrez ».
Le Dieu tourmenteur se présente alors dans l'encadrement de la porte, puis s'avance.

« Bien le bonjour » Un rictus vient rehausser ses lèvres rouges.

L'elfe bleue se contente de le suivre du regard.

« J'espère que vous avez pu trouver le repos ici ? Bien, je vois que vous avez trouvé une robe digne de votre rang! Vous m'en voyez ravi! Venez donc, venez prendre place!»
Hergoshyr se dirige alors vers une couche de soie rouge et propose d'un geste vague un fauteuil face à lui.
Sans autre considération, Terfanae s'assit face à lui.

«Vous pouvez vous considérer ici chez vous!» Il emit un petit rire. «Je suis sur qu'à présent vous vous plairez ici ... Plus rien ne vous rattache à l'autre monde!»

Terfanae ouvre la bouche, mais aucun son ne sort. Elle écarquille les yeux et finit par secouer la tête lassée.

« Vous voyez, vous pouvez vous résigner!»

« Me résigner?» Elle porte alors une main à sa bouche, surprise d'avoir laisser sortir de sa bouche une pensée.
Il sourit, la fixe, et se relève.

« Oui vous résigner!»

Il s'approche d'elle et la fixant de ses yeux noirs, pose une main sur la peau de l'elfe.
Les cheveux de l'entité sont attachés en un chignon serré et lisse. Son costume étriqué et noir paraît sous sa fidèle cape de même couleur, une broche en argent de forme runique la retient sur les épaules larges du Dieu.
Prenant la main de l'elfe il l'empresse de se lever.
Terfanae remarque alors une étrange épée pendre sur la hanche du dieu. Une épée de fort bel ouvrage, peut être même du meilleur ouvrage que Terfanae ait pu voir jusqu'à présent.
Une dague est glissée à la ceinture, du même style que l'arme précédente.
Sans s'attarder sur ces objets, Terfanae relève les yeux vers ceux d'Hergoshyr.
Debout face à lui, un malaise lui parcourt les veines.
Une pensée traverse alors en l'espace d'un éclair la tête de l'elfe « Magnus.... ».
Hergoshyr semble alors plisser les yeux, un rictus, à présent mauvais se fiche sur ses lèvres.

« Magnus....Je vois, votre cher compagnon? » Il emit de nouveau un rire, mais un rire glacial et guttural.« Magnus n'en a que faire de vous ma chère! » Il rit de plus belle. « Il se contre fiche de votre sort! A vrai dire, Terfanae, personne ne sait où tu es! Tu es seule dans cette aventure! »

Il rit encore plus fort. Passant un bras autour de la taille de l'elfe, il la serra contre lui.

« Tu es à moi à présent! » lui murmure t il sombrement, avant de la relâcher violemment.« Je te laisse....Tu n'as visiblement pas fini de parcourir le chemin qui te mènera à moi! »

Une brume dense entoure alors l'elfe, lui glaçant les veines. Un brouillard noir trouble sa vue, puis disparaissant, laisse la place à un désert de glace, à un paysage chaotique.
Terfanae souffle, regarde autour d'elle. Le froid s'empare alors de sa chair, elle se laisse tomber sur ses genoux ...

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