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Terfanae de Caledon & les siens
Terfanae de Caledon & les siens
  • Terfanae, Elragen , Carcadan , Melhania et les autres...L'entourage de Terfanae est peuplé d'être tous différents...Voici leurs histoires , parfois communes, parfois acceuillant d'autres personnages...
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12 juillet 2006

Des pensées vagues [partie 1]

Elle entra dans ce lieux "public», tranquillement, nostalgique, sa capuche la dissimulant sous une masse d'ombre. Nul ne pouvait deviner que Terfanae elle-même se trouvait en ce lieu...
Elle préférait à l'accoutumé manger en ses appartements. Mais aujourd'hui, ils lui venaient en horreur. Elle ignorait bien des choses...Et se sentait un peu perdue...Perdue car elle n'eut que peu de divertissements.
La guerre venait de reprendre, les ordres s'empattaient...Certains s'effondraient...
Elle s'assit à sa table "réservée" et commanda un pichet de vin et un plat de viande. Le valet parti alors en cuisine.
Ses pensées allaient et venaient...
Elle passa en revue le travail accomplit et celui qui restait à faire.
Etait ce de la lassitude? Ou se sentait elle vraiment trop nostalgique en ce jour?
Elle regarda alors le peuple présent ici, dans l'enceinte du château, invité à manger les mets raffinés de ces lieux.
La pièce était vaste, l'éclairage intime était dispersé ça et là sans réel ordre. Les tables faites de bois lourd, aux formes diverses étaient nombreuses. Les couverts posés dessus tous d'une grande richesse, représentaient des heures de travails inimaginables en comparaison de leurs utilités. Quelques tentures décoraient les murs de scènes épiques...D’épopées passées…
Un "invité" ivre se leva et hurla alors après son acolyte, lui déclamant :
"- Idiot! Tu n'es qu'un idiot! Tu croyais vraiment que je t'aurai aidé à accomplir ce contrat! La somme que tu me proposais était dérisoire...."
Terfanae n'en écouta pas plus...Ferma les yeux, et les rouvrit en entendant des vagues acclamations. L'ivrogne venait de sortir sa lame du fourreau. Les gardes arrivèrent, après maintes discussions, ils sortirent l'homme et le jetèrent au bas des marches du château. Les gens retournèrent alors à leurs quiétudes.
Terfanae secoua la tête. Cette lune reprenait à temps. Pour elle comme pour ses hommes et son peuple d'ailleurs.
Son plat et son pichet arrivèrent.
Le fumet se dégageant ravit son odorat, elle mangea une bouchée et repoussa l'assiette devant elle. Elle n'avait guère d'appétit malgré le goût exquis de ces saveurs riches, ses sens partirent alors vers des endroits imaginaires.
Elle ferma les yeux, soupira.
Elle se servit un verre de vin elfique, porta le verre à ses lèvres, les yeux toujours fermés, elle huma le parfum fruité, reposa le verre.
Même sont amour pour les alcools de qualités ne fut pas vainqueur de son humeur.
Elle s'appuya sur le dossier de sa chaise, ouvrit les yeux, et parcoura la salle du regard. Que lui arrivait il?
Elle secoua la tête....Pensa aux contrées de son enfance, Calendon.
Le crépitement d'une bûche dans le feu la détourna un rapide instant de ses souvenirs. Elle resta là, et attendit....
Comme dans un rêve, elle vit alors cet être la regarder de sa table, fumant sa pipe, la braise rougeoyante attira le regard de Terfanae. Elle le posa sur lui, dévisageant cet homme. Elle ne le reconnaissait pas....Ne le connaissait pas....Il la fixait avec intérêt. Elle détourna alors la tête. Elle ne voulait pas perdre ce moment précieux de tranquillité. Elle regarda son verre plein, le porta à nouveau à ses lèvres et bu une gorgée. Un goût exquis envahissait sa bouche, qui se transforma bien vite en âcreté. L'envie n'y était pas.
Elle grimaça et reposa le verre....

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La ville était placée sur les hauteurs de la montagne de Caraccuivie, au bord du cirque glacé.
La route menant aux murs de celle-ci était sinueuse et dangereuse. Elle montait vers l’enceinte fortifiée passant par une corniche étroite, ayant sur sa droite un profond ravin de glace. Au loin, on pouvait apercevoir un océan noir et menaçant. Quelques rapaces survolaient les alentours, à la recherche de quelques charognes laissées par les loups. Leurs cris se répétaient, emportés par l’écho.
Arrivé aux murs, les portes s’ouvraient lentement, avec un léger bruit de roues grinçantes. Les gardes juchés sur les hauteurs observaient les arrivants d’un œil suspicieux. Les étrangers étaient les bienvenus, mais leur accueil leur signifiait clairement que nul ici ne laisserait passer une attaque.
Après avoir passé ce poste de garde, les ruelles s’enfonçaient vers le cœur de la ville, dessinant des cercles pour arriver jusqu’en son centre. Elles étaient sombres, silencieuses, étroites et enneigées. Les pavés ne laissaient rien résonner des bruits, la neige étouffant ceux-ci et ne laissant passer qu’un bruit sourd.
Les quelques passants marchaient d’un pas leste et habile, leur regard croisant l’étrange inconnue. Quelques uns avaient plissé les yeux sur ce visage, et avaient poursuivi leur chemin sans plus se retourner.
Un homme passa à coté de la dame, il ralentit son pas, et regarda d’un coup d’œil distrait vers l’étrange personne. Plissant les yeux, il accéléra sa cadence. On lui avait demander d’aller chercher une commande pour le château, il devait la ramener au plus vite, il ferait donc ainsi. Il se retourna pour jeter un dernier regard par-dessus son épaule vers cette femme et continua son chemin.
Il s’enfonça au cœur de la ville, relevant les bords de son col, un frisson lui parcourant l’échine en repensant à ce visage pâle et fin.
Il contourna un groupe de garde, accéléra encore son pas, et passa au travers d’une arche finement sculptée d’entrelacs. Les murs hauts empêchaient le vent de balayer la place, les étales des marchands ressemblaient à des étalages de trésors. Les clients penchés sur la marchandise murmuraient leurs propositions du bout des lèvres. Quelques bruits de sabots montaient de chevaux amenant des cavaliers venus spécialement pour acheter leurs armes. Le bruit des lames glissant contre le fer ponctuait l’ambiance sonore. Quelques coups de marteau sur une enclume rythmaient les négociations.
L’homme poursuivit son chemin, s’emmitouflant un peu plus dans son manteau. Nul besoin que qui que ce soit le reconnaisse, il n’avait point de temps à perdre. Sa reine l’attendait, si ils avaient à faire des demandes, ils pouvaient se rendre devant le trône.
Il s’engouffra dans une échoppe portant un étrange sigle représentant un bouclier d’où coulait du sang.
Il ne prit guère le temps de saluer l’unique client qui se tenait là, et passa directement dans l’arrière salle. Le forgeron se retourna prestement en sentant un regard se poser sur lui. Il posa aussitôt son marteau, remettant l’œuvre travaillée dans le feu. L’ouvrier s’inclina respectueusement, marmonnant quelques mots.
-« Sir, votre commande est prête. J’espère qu’Elle sera satisfaite du travail accomplit…. »
L’homme trapu, la peau luisante de sueur se retourna et partit en direction d’un coffre , il en sortit un étrange fourreau, et le tendit au client en s’inclinant, fuyant son regard.
L’envoyé prit l’arme par la garde et la sortit de son fourreau, l’examinant avec attention.
Il s’agissait d’une sorte de sabre, dont la lame se divisait en deux à partir du premier quart. Une partie de la lame divisée serpentait vers l’extérieur à droite, et l autre se courbait dans un arc fin vers la gauche. Des runes y étaient gravées sur chacune des deux parties. Le métal luisait d’un étrange éclat blanc.
L’homme en jugea l’équilibre et la prit par les lames, examinant à présent la garde.
Elle était travaillée habilement, englobant le poignet, permettant un meilleur maniement de l arme.
Il la rangea dans son fourreau et se tourna vers l’homme. « Bien, c’est parfait…. Tu as encore confirmé ta réputation. »
Il tendit alors une lourde bourse à l’homme satisfait et se détourna sans plus de mot, ni même un dernier coup d’œil. Il sortit de l’échope et se dirigea vers les murs de la ville.
Il repassa l’arche monumentale et remonta les ruelles vers la sortie de la ville. Levant la tête vers le château, il aperçut une silhouette qu’il semblait reconnaître. Il passa à l’écurie de la garde, et repris place en selle, rabattant sa capuche, attachant solidement l’arme à la selle, il fit signe aux gardes d’ouvrir les portes, avant de murmurer quelques mots à son destrier qui partit aussitôt au galop.
Il grimpa aisément la corniche qui poursuivait sa route sinueuse vers le château sinistre dominant la ville.
L’écart avec la vagabonde se reduisit encore. Il arrivait bientôt à sa hauteur. Il mis un coup de talon à son cheval pour accélérer encore sa cadence. Il passa à coté de Lancwen brusquement, laissant quelques éclats de pierres et de neige rouler dans le ravin réveillant quelques rapaces.
Il arriva alors aux portes du château. Les gardes les ouvrirent presque aussitôt.
Il entra alors calmement dans la cour, jetant un coup d’œil à la silhouette féminine.
Il était intrigué. Jamais il ne l’avait vu ici. Et peu de gens s’aventuraient sur ce territoire régit par des codes guerriers.
Il observa son avancée un instant, puis sauta de selle. Il attrapa l’arme, laissant son étalon au palefrenier.
L’étalon, nerveux, se débattait, se cabrait, les nasaux fumant. Il semblait sentir un danger à l’arrivée de la Dame. Elragen, le coursier personnel de Terfanae, l’arme en main, posa l’autre sur le chanfrein de l’animal, murmurant doucement quelques mots elfiques. Le cheval hennit brièvement, tirant sur les rênes de toutes ses forces. Le palefrenier ne lâcha pas prise et lui rendit son coup. Le cheval renâclât et regarda nerveusement dans la direction du sentier, puis se laissa guider vers les écuries. Elragen suivit un instant des yeux sa monture, et grimpa les hautes marches vers les lourdes portes sculptées et ouvertes du château.
Des gardes s’écartèrent sans un mot ni un bruit, reconnaissant le faciès de l’elfe. Il passa leur niveau avec un léger signe de tête.
Il parcourut la longueur du hall à grandes enjambées, et passa dans la salle du trône.
Il balaya cette salle des yeux, devinant les gardes présents derrière les colonnes de la pièce. Il continua sur la gauche, contournant la dernière colonne.
Il s’arrêta un instant devant une tenture représentant un vampire à l’attaque face à un mercenaire. Il examina l’aura qu’avait voulu dégager l’auteur de cette œuvre. Fronçant les sourcils, il laissa son regard vagabonder vers les portes. Il aperçut alors de vagues murmures venant de l’entrée principale.
Il secoua la tête, ouvrit une petite porte menant aux appartements privés, et s’engouffra dans ces escaliers.

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Texte ecrit par le joueur de Lancwen la Pourpre.

Une silhouette féminine se déplaçait en silence dans les ruelles de la ville, seul le crissement de ses bottes de cuir pourpre sur la neige trahissait sa présence. La neige tombait à gros flacons, formant une fine pellicule sur les cheveux noirs du personnage sombre. Cette silhouette n'était autre que celle de Lancwen, ex membre du conseil des vampires.
La vampire rabattit machinalement son col en fourrure de Yeti sur son cou, mouvement bien inutile puisqu'elle n'était plus sensible au froid depuis longtemps, et secoua la tête pour en déloger la neige.
**Cirth, j'espère que tu as une bonne raison de m'avoir fait venir.**
La vampire gravissait lentement la corniche qui la menait au château, ses yeux étaient fixés sur son but et aucun des autochtones n'avait pu susciter son intérêt.
Elle aperçut enfin la salle du chateau où l'elfe lui avait donné rendez vous. On venait d'en jeter un homme, sûrement ivre au vu de sa démarche incertaine. La vampire s'en désintéressa presque immédiatement et continua sa lente marche.
Cirth attendait, assis à une table, fumant une pipe plus par jeu que par réel goût du tabac. Malgré son désir de passer inaperçu, il se prit à fixer une elfe, non loin, assise seule à une table. Il sentit son regard sur lui.
« A jouer avec le feu, on se brûle disait on, ma foi, je me brûlerai bien pour elle. »
Le son de sa voix n'était qu'un vague murmure à peine audible qu'aucun client ne pourrait certainement décelé.
Cirth laissa son regard examiner la femme et son environnement. Elle n'avait pas touché à sa nourriture du reste fort bonne à son avis, et avait grimacé en buvant son verre. Il était évidant que cette Dame n'avait pas le cour à la fête et avait des préoccupations autrement plus importantes que celles des ivrognes de la salle. Il allait essayer de percer le visage sous la capuche quand la porte s'ouvrit laissant entrer une vague de froid, deux claquements de bottes se firent entendre puis la silhouette de Lancwen apparut dans l'embrasure de la porte.
Un client hasarda un « la porte ! » mais un seul regard de la vampire vers l'homme lui fit rejoindre sa choppe de bière la tête basse. Lancwen ferma ensuite la porte avant de scruter la salle à la recherche d'un visage familier...

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Terfanae se trouvait alors toujours dans la salle de banquet de son château, en terres du nord. Elle semblait toujours pensive, parcourant encore la salle du regard.
Elle secoua la tête comme pour en chasser les pensées de sa chevelure, on eut dit qu’elles étaient telles une fine poussière ne voulant pas totalement s’extirper de cette masse de cheveux.
Elle se surprit à reposer ses yeux sur cet homme qui ne cessait de la fixer, elle l’observa un instant, se renfonçant sur son fauteuil, et fit finalement mine de reporter son verre à ses lèvres. Elle but alors difficilement une gorgée de vin, et reposa le verre, faisant mine de sourire.
Une petite porte s’ouvrit alors derrière une colonne. La petite porte en bois n’était pas du tout évidente à remarquer au premier coup d’œil. On eut dit une sorte de passage interdit.
L’homme qui en sorti était un elfe, au visage portant des traces de bagarres, une crête de cheveux noir jais dressée sur sa tête.
Le jeune homme, le regard bleu perçant contrastant avec son teint mat, parcourut la salle du regard, un paquet dans les mains. Il aperçut alors Terfanae, -mal- dissimulée par son manteau sombre, la capuche rabattue sur sa tête. Elle fut trahie par une de ses mèches de cheveux bleus descendant sur son épaule.
Il traversa alors la pièce, contournant les tables, n’adressant aucun regard aux gens de la cour invités ici.
Il s’approcha alors derrière Terfanae et se pencha vers son oreille :
-« madame, je viens vous remettre l’arme que vous aviez commandée. Elle est exactement comme vous la vouliez…. Par contre, vous allez avoir de la visite. J’ai aperçus une étrange dame grimper jusqu’au château, et lorsque je suis entré, elle se trouvait aux portes. »
Terfanae avait sursauté aux premières paroles de l’elfe, et elle se raidit lorsqu’il lui parla d’une dame en visite ici. Elle se tourna alors vers l’homme :
-« Elragen, à quoi ressemble-t-elle ? Peux tu la décrire ? » Elle fixa Elragen d’un air intransigeant.
-« Hé bien, madame, il semblerait qu’elle ait les cheveux noirs, plutôt courts , je puis également vous dire que son aura me rappelle cette tenture qui se trouve dans le hall, celle du vampire… »
Elragen se redressa lentement, contourna la dame et s’assit face à elle.
-« Une vampire ici ? Hum…qui viendrait sur ces terres ?….Il y a bien dame Anna-belle, mais elle n’a pas les cheveux court ni noirs, Oloewen est morte, serait ce dame Lancwen ? »
Elragen se servit un verre, tendant une oreille distraite aux pensées de sa maîtresse.
-« Je l’ignore. Je ne puis vous répondre. Vous m’avez vous-même interdit la taverne …De peur que je ne me dispute encore… »
Il porta alors le verre à ses lèvres, et bu d’un trait le contenu, laissant son regard vagabonder dans la salle.
Terfanae sorti alors de ses pensées en entendant la porte claquer, et une dame entrer. Il s’agissait bien de Lancwen la Pourpre.
Terfanae observa alors l’homme qui la dévisageait, et vit que celui-ci était une connaissance de Dame Lancwen. Elle s’assit alors correctement, repoussant son verre au milieu de la table, et patienta …
Elragen, quand à lui, suivait la scène, scrutant les formes de Dame Lancwen. Il se détourna un instant du vampire pour poser le paquet sur la table.
Terfanae l’attrapa et le posa à coté d’elle, sans même l’ouvrir.

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